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 Sujet du message: Esprits et Consciences
MessagePosté: 09 Mai 2009, 17:34 
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Capitaine Raider
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Hé bah oui finalement moi aussi je suis assez foudingue pour me lancer dans l'écriture d'une fanfic ! En plus, écrire fait passer le temps quand on s'ennuie.
J'ai une idée générale du scénario mais il fluctue en même temps que j'écris mes chapitres ou que je rêve en cours et que tout à coups je me dis "oh il faudrait que je fasse ça !". Donc en fait le scénario change un peu petit à petit.
J'admets toutes critiques sans ne jamais prendre la mouche donc si vous avez envie de dire du négatif, ne vous gênez surtout pas ! Par contre je précise déjà que, mis à part la mini fanfic pour le concours et quelques "déconnades" pour la fic d'Aurélien et deux ou trois sujets d'invention au lycée, je n'ai jamais écrit. Donc si le style est.. booooof... pour le moment on va dire que c'est un peu normal...
Bref, je n'ai pas trop d'autres idées comme discours d'auto-inauguration... donc je crois que je vais commencer directement :lol:






Esprits et Consciences
Tromper vraiment consiste à tromper puis à cesser de tromper.




Chapitre 1 : Changement de vie...

Il haïssait tout simplement cette route. Si il roulait plus doucement, il n'aurait aucuns problèmes, mais il détestait rouler doucement. Il n'aimait pas rouler doucement donc il était malade, il n'aimait pas être malade donc il roulait doucement, il n'aimait pas rouler doucement donc il roulait vite, il roulait vite donc il était malade. Au moins plus il roulait vite, plus vite il serait sorti de cet endroit. Il entendait hurler des générations entière d'instructeurs du code de la route hurler face à cette logique qui s'avérait fausse sur les courtes et moyennes distances, ce qui était son cas. Mais il s'en fichait. Il haïssant les Highlands. Il porta de nouveau peu d'attention au grand « SLOW » peint au sol en haut de la côte. Et il le regretta de nouveau quand le contenu de son estomac chercha à se frayer un passage dans son œsophage pour retourner dans la nature à vaquer à ses occupations primaires. Si l'on admettait que des saucisses puissent avoir une occupation primaire. « Attendre d'être mangé par un routier et lui faire regretter son choix ? », pensa-t-il tout haut.

Il détestait peut-être cette région, bien qu'elle soit magnifiquement belle, mais il se dit que ça sera pas la pire où il devra aller par la suite. Il s'était engagée sur une route dangereuse, pas seulement la route matérielle sous ses roue, sinueuse, vallonnée, de véritables montagnes russes et palais des horreurs pour estomacs, mais aussi la route des études. Il avait choisit la pire de toutes, mais il avait un but et ça le motivait. Il avait longuement étudié, s'était longuement entrainé et préparé. Depuis peu il était prêt. Il avait commencé. Après tout, quoi de plus dangereux que de hautes études d'histoire ? Maintenant la suite, mais avant tout, sortir vivant de cette route. Un nouveau « SLOW » passa à l'as. Une saucisse recouvrit sa liberté.

Il fut contraint de s'arrêter sur le bord de la route. Il enleva ses lunettes rectangulaires et les lança plus loin sur le tableau de bord, il n'en avait besoin que pour lire, mais il lisait et examinait des documents si souvent au cours de ces journées qu'il avait prit l'habitude de toujours les mettre. La fine monture de métal argenté émit un vague claquement en retombant. Son frère aurait encore fait une réflexion là-dessus mais l'avantage des montures en titane est qu'elles ne s'abiment pas, utile pour quelqu'un d'aussi désinvolte et peu soucieux de ses affaires que lui. Son frère aussi portait toujours des lunettes, mais il était bien plus soigneux et ordonné.

Il entreprit de nettoyer rapidement l'intérieur de sa voiture puis profita d'être
arrêté constater les dégâts. Quand il entreprenait de sortir des chemins de terres menant à l'église abandonnée où il avait espéré, à juste titre, trouver des informations pour sa thèse, il avait croisé un 4x4 conduit par un de ces jeunes fous du volant. Bien qu'il se soit poussé, l'autre conducteur avait visiblement pris soin de rouler dans la seule flaque de boue sur plusieurs centaines de mètres à la ronde, repeignant la partie droite de sa petite voiture. Il pouvait maintenant admirer à loisir cette nouvelle peinture de carrosserie. Il était mécontent mais au fond, c'était de l'art. On pouvait voir cette belle et énergique lancée de boue qui s'étirait vers l'arrière, qui montrait l'espoir, la volonté et nous transmettait toute la force et la vivacité du potentiel peintre de cette œuvre. De plus, ces lignes épurées, vives et acérées démontrent l'intelligence et la vivacité d'esprit du jeune automobiliste. Bref, de l'art moderne abstrait. Il n'avait plus qu'à vendre sa charmante voiture comme pièce rare et unique de musée. Tant qu'il avait ses chiffons en mains, il entreprit d'enlever cette crasse qui recouvrait en partie son rétroviseur.

Il y croisa son propre regard théoriquement brun, tellement brun qu'il en était noir, tellement noir qu'on ne pouvait distinguer l'iris de la pupille, on aurait deux trous noirs et profond au milieu d'un univers blanc qui cherchaient à vous aspirer pour l'éternité. On pouvait quand même y distinguer de légères nuances, des flèches bruns profond, rouge sombre qui filaient se ficher au cœur de l'iris, comme des étoiles prisent au piège par le trou noir qui les aspirent, si vite qu'elles ne deviennent qu'une trainée floue.

Il remonta en voiture et reprit la route. Il croisa un groupe de mouton curieux qui observaient les passant, la tête au-dessus de leur mur de pierres couvert de lichens et de genets. Plusieurs heures plus tard, il arriva enfin à Londres, sa ville ! Il avait enfin quitté les collines aux routes de campagne secouantes, il retrouvait son terrain plat, son brouillard adoré et sa pollution ! Même si il était mieux sans pollution. Il marcha jusqu'à son immeuble et jetas quelques livres dans une sébile au passage.

Il vivait dans un petit deux-pièces désordonné et sans décorations. Tout ce qui ne trainait pas par terre commençait à être rangé dans des valises ouvertes sur son lit. Lui il dormait à côté des valises, trop fainéant pour les ranger ailleurs. C'était sa dernière nuit à passer ici, il irait vivre ailleurs le lendemain. On lui avait fait une offre d'emploi qu'il avait d'abord refusé, mais finalement...

Il étala les résultats de ses recherches du jour sur le bureau. Il avait pris suffisamment de photos pour illuster une petite partie qu'il pensait faire dans sa thèse, il avait aussi pris quelques notes qui pouvaient être utiles même si il ne comprenait pas encore totalement tout. Il devra chercher dans les grandes bibliothèques. Il était quand même content de ce qu'il avait trouvé. Il se releva puis poussa le costume qu'il avait porté pendant les funérailles et s'allongea à sa place, sur son lit.

Tandis qu'il s'enfuyait dans ses pensées, il remarqua que le voyant de sa messagerie clignotait. Il appuya sur le bouton. « Nouveau message reçu aujourd'hui, le 18 juillet à 16h37... tûût... Bonjour mon chéri ! C'était juste pour prendre des nouvelles étant donné que tu n'appelles pas de toi-même... Bisou et rappelle vite ! ». Sa mère. Sur le coup il avait eu peur que ce soit un appel de l'Autre, bien que celui-ci n'avait pas repris contact depuis leur dernier rendez-vous. Il s'endormit, soulagé que ça ne soit pas lui.

Il se leva au petit matin sous le doux cri strident du réveil, se prépara, finit ses valises, puis les mit dans le coffre. Il était reparti pour quelques heures de route. Il commençait déjà à regretter son choix, mais il avait bien été obligé de prendre cette option. Il avait pensé vivre une vie tranquille à la fin de ses études pendant laquelle il aurait œuvré à sa thèse avec l'aide de son frère. Mais voilà qu'il était mort, qu'on lui avait déjà proposé deux offres d'emploi, qu'il avait découvert des vérités gênantes et qu'il s'était rendu compte qu'il ne tiendrait pas éternellement sans toucher d'argent.

Il roulait. Il s'approchait petit à petit de son arrivé mais peut-il s'y présenter les mains vides ? Débarquer en disant simplement « Bonjour c'est moi ! Je m'installe chez vous suite à votre proposition ! J'espère qu'elle tient toujours ! Bon elle est où ma chambre ? » risquerait de faire un peu mauvais genre. Il se retrouvait confronté à l'éternel problème « Heu, j'achète quoi comme cadeau ? ». Techniquement, il n'est pas obligé, mais c'est comme ces anniversaires auxquels on vous invite en stipulant qu'il n'est absolument pas nécessaire et totalement inutile d'acheter un cadeau. Mais si vous arrivez sans, vous allez voir que tout le monde en aura quand même pris un et quand l'anniversairé(e) les déballera tous en ayant les larmes aux yeux de ces « surprises » et se tournera vers vous d'un regard envieux et plein d'espoir, vous vous direz « me***... » et tout le monde vous prendra pour un gros rapia, égoïste et sans considération. En fait ce n'est pas qu'il est facultatif de ramener un cadeau, c'est juste qu'il est facultatif de passer pour un con. Il prit donc la sortie et se retrouva dans une petite ville pour trouver un truc à acheter.

Au bout d'une heure de tournage en rond et de regard ahuris face à divers objets ou mets susceptible-de-plaire-et-convenir-mais-cela-vaut-il-vraiment-le-coup-de-prendre-ça-ou-le-truc-que-j'ai-vu-avant-était-mieux-ou-est-ce-que-je-peux-trouver-mieux-plus-loin (oui, il faudrait un mot spécifique pour désigner ces choses) il finit par opter pour une unique rose rouge sombre trouvée chez une fleuriste qui s'amusait à expérimenter de nouvelles espèces. Il la posa délicatement sur le siège à côté de lui puis reprit la route.

Il était encore en proie à des hésitations de dernières minutes quand il vit les grilles s'ouvrir une cinquante de mètres devant lui. Il entra dans un parc sur une route de graviers fins. Autours de lui il pouvait voir des arbes et de magnifiques rosiers et d'autres fleurs, il n'a jamais était un grand professionnel pour reconnaître les plantes, qui bordaient la route. Les rosiers étaient vraiment magnifiques, le jardinier devait se donner beaucoup de mal. Magnifiques. Il regarda sa petite rose et se senti vraiment bête. Il supposa qu'il devait garer son auto quelque part dans la cour. Elle était tellement grande qu'il n'avait que l'embarras du choix. Il la laissa trainer dans un coin puis se rendit à pied à la porte. Il s'apprêtait à sonner et... il vit qu'il n'y avait pas de sonnette à portée de mains. Il commença à inspecter le mur entourant la porte quand... « Bonjour à vous, qui dois-je annoncer ? ». Les majordomes ont toujours la fâcheuse tendance à apparaître silencieusement sans qu'on ne se rende compte immédiatement de leur présence.
« Hum, j'avais rendez-vous avec...
- Rendez-vous ?
- Oui.
- Si vous le dites. »
Un ange passa.
« Et vous l'aviez pris quand ce rendez-vous ?
- Oh, c'était il y a à peu près un mois... »

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 09 Mai 2009, 18:15 
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c'est vraiment bien !! :D


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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 11 Mai 2009, 17:07 
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Bravo!!! Je lui prédis un très grand succès.

:oops: Pas comme les miennes. :oops:

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C’est étrange de voir cet endroit longtemps avant ma naissance. Ces édifices seront condamnés aux ténèbres et à la déchéance. Je provoquerai leur chute et je construirai mon empire sur leurs ruines.


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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 12 Mai 2009, 12:46 
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Merci :)
J'ai déjà presque deux chapitres d'avance mais je garde un peu avant de poster étant donné que j'ai tendance à vouloir modifier des trucs dans les vieux chapitres pour mieux aligner avec les prochains :wink:

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 19 Mai 2009, 15:12 
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No souçaille! :wink:

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 04 Juin 2009, 10:15 
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Enterrement et embauche...






Elle n'avait aucunes idées de l'heure, la seule certitude était qu'il faisait jour. La tête sous l'oreiller, elle maudissait les normes architecturales et habitudes britanniques qui réfutaient la notion de « volets ». Cela ne serait, certes, peu beau mais ils offrent l'avantage de pouvoir être automatisés et d'obstruer totalement les minces rayons qui cherchaient en ce moment un moyen efficace de pénétrer les rideaux du massif lit à baldaquin et de la réveiller. Elle avait encore oublié de tirer les lourds rideaux de velours devant ses grandes fenêtres avant de se coucher. Après tout, elle serait bien capable de trouver un artisan français qui aurait la bonté de lui créer des volets s'accordant parfaitement à son manoir. Ceci serait surement plus simple que de tuer définitivement Natla. Et elle avait bien fini par l'avoir au bout de la troisième fois. Ce sera simple, sauf si l'artisan s'avérait être une femme blonde munie une paire d'ailes membraneuse. La vision de Natla en salopette, debout sur sa façade, un volet en main, cherchant à le mettre sur gonds, acheva de la réveiller. Finalement, elle renonça aux volets.

Madame la Comtesse, excusez moi, Mademoiselle la Comtesse descendit d'un pas lourd les grandes marches de bois et arriva dans le luxueux hall. En chemise de nuit, elle bailla largement et gratta son cuir chevelu sous ses cheveux emmêles. Une quelconque ancêtre s'évanouit dans sa tombe en voyant ceci, mais son mari de comte changea vite de lieu de résidence, lui défit son corsage et lui passa des sels sous le nez. Sachant qu'il n'y aurait pas échappé, il se prépara à La Question. « Où...Où suis-je ? » questionna-t-elle naïvement. Ce fut l'événement de la journée dans les sous-sol du Manoir, mais cela nous importe peu. La Comtesse se dirigea vers les cuisines, priant qu'aucuns domestiques, enfin... que son domestique, enfin... que son ami, ne barrerait pas sa route avec un petit-déjeûner déjà prêt. Elle tenait à se le faire, une fois encore. Elle regarda l'horloge en passant. Huit heures vingt-sept du matin et d'autres aiguilles indiquaient le 21 juin. Le fait de savoir précisément l'heure ne l'avançait pas beaucoup, mais c'était un réflexe humain.

Elle atteignit les cuisines, gigantesques. Des cheminées de tailles et fonctions variées s'alignaient le long de deux pans de mur, divers piques, crochets et crémaillères pendaient en et autour d'elles. De gigantesques tables de pierre s'alignaient dans la salle et des étagères étaient taillées dans les murs libre. Des portes menaient sur des celliers. Une longue table à rebords étaient aménagée dans un coin, elles étaient très légèrement en creux et divers robinets pendaient mollement au dessus, depuis le mur. On sentait bien qu'elles avaient été créées pour un manoir de famille riche qui recevait beaucoup.

Ce qu'elle aimait dans ces quelques pièce qui constituent les cuisines, c'est que contrairement au reste du manoir, l'architecture est moins soignée. C'est plus brut, moins majestueux, un peu plus naturel. Bien évidemment, elles avaient en partie été remaniées et retravaillées pour satisfaire au besoins et nouveautés de notre époque. Elle prit une poël, des œufs et se dirigea vers la plaque à induction. Réflexion faite, elle se dirigea vers la cheminée et fit un petit feu de bois. Elle fera ses œufs au plat dans la cheminée, mais pas n'importe laquelle, celle dont l'on se servait pour rôtir un bœuf entier à la broche. Quatre mètres de large et deux de profondeur, elle avait de la place. La Comtesse avait ses petits caprices étrange des fois, et puis, on passe le temps comme on peut. Elle dégagea une énorme marmite puis s'installa à sa place, près du feu. Appuyée au mur, elle ne prenaient pas garde à la suie et se noircissait. Elle aggrava son cas en voulant essuyer du plat de la main me ne réussissant qu'à mieux étaler et incruster la suie noire dans sa fine chemise de nuit blanche et ses cheveux. Une autre ancêtre se senti mal.

Un bruit de perceuse la sorti de sa torpeur admirative de la cuisson de ses œufs. Elle leva la tête vers le sommet de la cheminée, un minuscule point de bleu du ciel apparaissait au bout. Elle inspira un grand coup puis : « ZIIIIP ! ». N'allez pas croire qu'il s'agit là d'un cri de guerre typiquement britannique ou encore une injure profondément obscène propre à la haute société ou du bruit qu'aurait pu provoquer la comtesse en glissant sur un potentiel gluglu tombé de la poël (surtout que notre Lady n'aimait ses œufs que sans gluglu, elle les veut bien cuit), il s'agit simplement du prénom de son ami et colocataire et technicien et ingénieur et électricien et mécanicien et garagiste et inventeur et informaticien et... enfin bref passons, un pro en tout ce qui est technologies mais surtout pas littérature. « ZIP ! QU'EST CE QUE TU FAIS ENCORE ? ». Une particularité des cheminées de cette cuisine est qu'elles peuvent aussi servir de chauffage central, de multiples canalisation pierreuses se propagent dans les murs des pièces supérieures. Une famille d'araignée mourut et tomba dans les canalisations lors du passage de l'onde sonore répétée. Une chance pour elle, sinon la petite famille aurait pu mourir par la mèche de perceuse qui jaillit à leur emplacement exacte quelques microsecondes après.
« QUOI ? QU'EST CE QU'IL Y A ?
- Ce n'est pas la peine de hurler Zip. Je suis derrière toi.
- Mais. Pourquoi me crier dessus depuis en bas si tu es derrière moi ?
- J'ai entre temps pris le soin de monter ici.
- Mais que ce passe-t-il ici ? »

Le majordome venait d'arriver dans le couloir et essayait d'imaginer pourquoi Zip était couché par terre, sous une table, munie d'une perforatrice et sa maitresse en robe de nuit derrière lui.

« Je ne sais pas Winston. Demandez le lui.
- Que faites-vous Monsieur Zip ?
- Mais vous allez me poser cette question combien de fois ?
- Aussi souvent qu'il le faudra pour avoir une réponse. Et si tu nous répondait maintenant ?
- Je n'avais pas encore rebranché le réseau Hi-Fi depuis que le manoir avait explosé.
- Nous avions un réseau Hi-Fi ?
- Ouais mais vous l'avez jamais utilisé.
- Donc monsieur pourrait s'abstenir de faire des saignées dans nos murs pour mettre son réseau.
- Oh mais c'est mieux !
- Et tu avais mis où les enceintes ?
- J'en avais caché un peu partout.
- Oh, et bien finalement continue de le faire. J'ai toujours eu envie de m'entrainer dans tout le manoir en gardant ma musique partout, dit-elle pensivement. »

Winston tenta de garder un air des plus neutre. Difficile de rester neutre en imaginant un avenir possible où une belle jeune femme surgit au détour d'un couloir, sur fond musique dramatique, et lâchant « Lève ton plateau ou regrette le » en argumentant sa phrase d'un gentil appuie sur une gentille gâchette de gentil revolver. Zip reprit la parole.

« Ouais et comme je m'ennuie...
- Si tu veux je reprend contact avec...
- Doppy ?
- Oui avec elle, pour qu'elle refasse à nouveau tout exploser et tu pourras t'amuser à aider à reconstruire.
- Non merci.
- Mais pourquoi n'aviez-vous pas remis les câbles en reconstruisant ?
- J'avais oublié... »

Tous deux regardèrent Zip avec un air désespéré. Il devait sûrement rougir sous sa peau noire. Winston fut le premier à reprendre la parole. « Je vais chercher de quoi nettoyer votre poussière ». Puis l'incident fut clos. Elle reprit la direction des escaliers, cherchant une activité pour passer la journée. Une douche pour commencer, ce serait déjà bien.

Maquillée avec gout, habillée la classe qui sied à une marquise, coiffée avec élégance, elle se tenait sereinement face à un des écrans du local technologique de Zip. Même sur papier et sous verre, sa mère avait encore l'air vivante. Elle imaginait avec mal que le reflet de la jeune femme non maquillée, vêtue d'une tenue qui suggérait plutôt la détente, voir la très grande détente, et les cheveux attachés à la va-vite puisse être sa fille. Elle n'avait jamais eu grand chose à voir avec sa mère. Elle l'avait perdue à l'âge de 8 ans pour commencer. C'est fou ce qu'il est facile de perdre sa mère après le crash d'un avion, dans un temple perdu lui aussi au fin fond d'une montagne perdue, en cherchant du bois perdu, tâche perdue d'avance, pour faire du pain perdu. Vous ne vous perdez pas trop ? Mais elle l'avait finalement retrouvée une vingtaine d'année plus tard, il y a quelques jours. Puis tuée. Elle avait ses raison. Pour commencer, sa mère n'était plus sa mère mais un monstre mutant. Ce genre de situation était devenue très courante dans sa vie, voir banale. Mais elle l'aimait toujours. Sa mère, pas le monstre.

Elle entra le code administrateur « Lara » puis le mot de passe « Croft » pour obtenir l'accès au PC général. Résoudre des énigmes, percer des codes, c'est une chose courante et facile pour elle, mais en créer un... Mais elle en était fière ! Aucun cambrioleur n'avait réussis à le percer ! En même temps, aucun cambrioleur n'avait eu envie de commencer à chercher après avoir ressenti le froid d'un canon sur sa tempe. Et les pirates informatique non plus ne l'avaient trouvé ! Zip ne lui avait jamais dit qu'il avait rajouté des protections afin de ne pas le vexer. Il vaut mieux ne jamais trop la vexer.

Elle allait passer plusieurs heures à visionner ses films de ses missions. Elle loupait toujours quelque chose en étant sur le terrain, elle pouvait les voir après, par film. Par exemple, elle n'avait pas remarqué les toutes petites et splendides fleurs bleues qui poussaient dans certaines fissures des mondes souterrains nordiques. Elle n'avait pas non plus remarqué que les runes sculptées en frise, en bas des piliers du tombeau du roi Arthur signifiaient quelque chose de parfaitement compréhensible si on les regardait dans un miroir. Ça ne l'avançait jamais beaucoup, mais c'était amusant. Elle avait aussi toute une collection de screenshots des meilleures grimaces de surprise ou d'autres sentiments de ses adversaires. Jacqueline Natla, reine Atlante, en tenue d'apparat, tête pendante, les yeux mi-clos, la bouche en cul-de-poule. Si elle le voyait, elle en aurait été dégoutée d'être reine. Peut-être aurait-elle renoncé à ses envie de conquête du monde. Et que dire de la magnifique conférence vidéo qu'avait donné sa propre doublure ? Tapez donc « Alisson Caroll's lost interview » sur youtube et comprenez pourquoi elle est « lost ». Heureusement que le monde entier sait que ce n'est pas elle, pas la vraie Lara. « Votre café Miss Croft ». La journée allait être... passionnante...

Zip poussa timidement la porte. Il pénétrait dans feu le domaine d'Alister. Il avait toujours trouvé impressionnante et intimidante la gigantesque bibliothèque. Elle paraissait petite, douillette, chaleureuse avec ses bois vernis, ses tapis, ses bons fauteuils, ses bureaux accueillants, ses verrières sur le jardin verdoyant, ses bougies, ses mezzanines. Mais elle le paraissait. Ce n'était pas le cas. On passait une porte, se retrouvait dans une autre petite salle, passait une autre porte, une salle un peu plus grande, une autre porte, une autre salle, une porte, une salle, une porte, salle, porte, salle, portesalle, portesalleportesalle... Seuls Alister et Winston semblaient s'y retrouver facilement dans ce labyrinthe d'étagères et de salles. De toutes façons, Winston s'y retrouvait facilement où qu'il soit, même dans les labyrinthes de buisson du jardin il pouvait surgir derrière vous avec la tasse de thé que vous lui aviez demandé. Les majordomes ont un sixième sens. Sont-ils humains ? Même dans les hôtels inconnus, en quelques minutes il semblait connaître tout le bâtiment et tout le personnel. Pour la bibliothèque, Alister aimait la qualifier de surnaturel et magique, une autre dimension. Il s'appuyait sur le fait que la superficie de la bibliothèque semblait être trop grande pour pouvoir être contenue dans le manoir. Zip avait un jour finit par lui expliquer qu'en fait, à cause des quelques marches par-ci et par-là, des jeux de mezzanines, des différences d'hauteur sous plafond, on finissait par se retrouver sous terre sans réellement s'en rendre compte. Il n'existait aucun plan exacte de la totalité du manoir. Zip avait commencé à y remédier. Mais il finissait toujours par retrouver un recoin inconnu ou un passage jusque là caché. Les Crofts devaient avoir toujours été une famille bien étrange.

Il cherchait la clef USB d'Alister. Elle contenait ses traductions des textes atlantes traitant de leur technologie que Lara avait déniché au fin fond de l'Atlantique. Le bureau d'Alister était resté intouché. Tous ses volumes, ses documents et ses écrits étaient resté en forme depuis sa tentative de fuite du manoir en feu. Il aurait réussi à fuir si il n'avait pas croisé Doppy et son arme. La clef était encor fichée dans l'UC. Il la prit et parti vite fait. Il faudrait qu'ils embauchent un autre surdoué dans son style. Mais il ne pensait pas qu'ils trouveraient quelqu'un d'autre du talent d'Alister, et encore moins quelqu'un de la même personnalité ! Il irait en parler à Lara.

Elle voulait encore un café. Winston le préparait avec soin. Il le posa sur son plateau puis se rendit au local technique. Il aimait les petits raccourcis. Il tourna un chandelier, un pan de mur glissa, révélant un passage aux pierres à nues. Le café resterait chaud. Il surgit au milieu du local, comme à son habitude. « Et qu'en pensez vous Winston ? ». Elle ne s'était même pas retournée. Elle s'améliorait.

« A quel sujet, Mademoiselle ?
- Je disait qu'on devrait se bouger pour trouver quelqu'un d'autre comme Alister, dit Zip.
- Nous avons du temps et autre chose à penser pour le moment.
- Je suis tout à fait d'accord avec vous, approuva Lara. Pour le moment nous devons nous préparer aux funérailles.
- On a déjà reçu l'invit' ?
- Oui, le facteur l'a apporté ce matin, je l'avait déposé sur le bureau, dit le majordome en posant le plateau devant eux.
Voulez-vous aussi une boisson ?
- Nous devons être prêts pour le » Elle éventra l'enveloppe d'un coup d'ongle et sortit le papier cartonné « pour dans trois jours.
- Ceci ne nous laisse pas une grande marge de manœuvre.
- T'aurais préféré qu'ils laissent pourrir leur fils en attendant une date qui va à tous ?
- Épargne nous les détails, si il te plait Zip, marmonna Lara »

Et c'est dans cette ambiance morose qu'ils repartirent tous de leur côté, pensant aux prochaines funérailles de leur ami.

Pluie, brouillard : Londres. La tension montait dans une maison bourgeoise du centre ville.
« Je t'avais dit de t'occuper de la réservation du restaurant !
- Mais m'man ! Tu avais dit que j'ai mauvais goût et que tu t'en occuperais toi !
- Tu aurais pu prendre l'initiative en voyant que je ne le faisais pas !
- M'man...
- Ryan ! Pourquoi tu n'as jamais fait comme ton frère ! Lui au moins savait toujours quoi faire !
- Mais m'man ! C'est pas la peine de me rabâcher ça ! C'est juste qu'on a jamais eu le même caractère !
- Prend exemple sur ce qu'il était !
- Si vous le désirez, mère.
- C'est déjà mieux.
- Certes, mais ma précédente façon de m'exprimer vibrait mieux avec mon Moi Profond, ô mère, dit-il avec un air volontairement bourgeois accentué jusqu'à l'exagération. De plus, je ne puis supporter une telle corruption de ma personnalité intrinsèque. Ayez pitié ! Et je te signale qu'Ali n'était pas comme ça quand tu n'étais pas là, ajouta-t-il exaspéré.
- Si !
- Si tu le dis... Bon on va mettre ça sur le coup de la phase « colère et sentiment d'injustice » du deuil. Je t'en veux pas.
- Traditionnel, c'est le mieux.
- Pardon ?
- Mais le menu du repas voyons ! Claqua-t-elle sèchement.
- Ouais... »






Bon, le chapitre ne se finit pas ici, mais j'ai pas fini la suite et je pense que c'est déjà suffisamment long pour être posté ^^
Je vais des phrases trop longues... je promet que j'essaierai d'en faire de plus courtes pour la suite !

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 05 Juin 2009, 21:05 
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Ton texte est toujours aussi bon.

Ne les fait pas trop courte. Je l'ai fait dans mon dernier article et ta copine ma demandé pourquoi je mettai des point partout.

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 05 Juin 2009, 22:40 
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je voit pas le rapport :mrgreen: quand je dit que tu met trop de points c'est parce que ça en devient incorrect ...par exemple on dit pas "alors que"... puis un point on met une virgule a la place !si tu met alors que c'est qu'il va y avoir deux parties dans ta phrase et tu peux pas la couper au milieu par un point parce que sinon ça en fait deux :mrgreen: enfin peut etre qu'il y a que moi que ça choque mais bon....


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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 06 Juin 2009, 13:27 
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Et quand moi je dis que j'en fait de trop longues, c'est que des fois elles s'étalent sur 2 à 4 ligne, ça en devient limite lisible ^^"

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 06 Juin 2009, 13:28 
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T'as déjà lu du Proust ? :mrgreen:

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 06 Juin 2009, 13:31 
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Je sais même pas qui que c'est :mrgreen:
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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 06 Juin 2009, 13:33 
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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 06 Juin 2009, 15:16 
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Oui non, pas à ce point :mrgreen:
Sinon, pour les flemmard qui ne sont pas allé voir sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=yk0y9qK2Q6I :mrgreen:

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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 17 Juin 2009, 21:33 
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Tiens, Lulu qui écrit une fic ! :mrgreen:

Nan, sans déconner je trouve ça bien. :D Et pour ce qui est de la longueur des phrases, jusqu'à présent c'est ben correct. De toute façon si tu utilises la ponctuation adéquate, même si tes lignes s'étendent sur 3 ou 4 lignes, ça se lira bien. :wink:


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 Sujet du message: Re: Esprits et Consciences
MessagePosté: 30 Juin 2009, 15:36 
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Suite et fin du chapitre 2




Pluie, brouillard : Londres. La tension montait dans une maison bourgeoise du centre ville.
« Je t'avais dit de t'occuper de la réservation du restaurant !
- Mais m'man ! Tu avais dit que j'ai mauvais goût et que tu t'en occuperais toi !
- Tu aurais pu prendre l'initiative en voyant que je ne le faisais pas !
- M'man...
- Ryan ! Pourquoi tu n'as jamais fait comme ton frère ! Lui au moins savait toujours quoi faire !
- Mais m'man ! C'est pas la peine de me rabâcher ça ! C'est juste qu'on a jamais eu le même caractère !
- Prend exemple sur ce qu'il était !
- Si vous le désirez, mère.
- C'est déjà mieux.
- Certes, mais ma précédente façon de m'exprimer vibrait mieux avec mon Moi Profond, ô mère, dit-il avec un air volontairement bourgeois accentué jusqu'à l'exagération. De plus, je ne puis supporter une telle corruption de ma personnalité intrinsèque. Ayez pitié ! Et je te signale qu'Ali n'était pas comme ça quand tu n'étais pas là, ajouta-t-il exaspéré.
- Si !
- Si tu le dis... Bon on va mettre ça sur le coup de la phase « colère et sentiment d'injustice » du deuil. Je t'en veux pas.
- Traditionnel, c'est le mieux.
- Pardon ?
- Mais le menu du repas voyons ! Claqua-t-elle sèchement.
- Ouais... »

« Enfin je dois que je n'ai jamais été très à l'aise dans ce genre de situations » Non, ce n'est plus Ryan qui parle, au cinéma on aurait appelé ceci un « fondu ». Il faut toujours des effets de style intéressants. « Tu as pourtant l'habitude du meurtre ». La phrase resta en suspend. « Ce n'est pas pareil ». Pour une fois il faisait beau et très chaud. Beaucoup auraient troqué les mœurs contre un peu de blanc mais le noir est obligatoire, même en pleine chaleur. Un éventail claqua sèchement dans l'assemblée.

« J'ai toujours trouvé excitant ces jeux d'éventail...
- On s'excite comme on peu visiblement, Zip...
- Pardon ?
- Madame a fait un sarcasme, monsieur.
- Merci j'avais pas remarqué... et arrête de m'appeler Monsieur ! Je fais vieux crouton là !
- Arrêtez de vous chamailler et avancez vous deux »

Les gens se pressaient pour rentrer dans la petite chapelle. Le soleil tapait encore fort à travers les petits vitraux, des cierges s'ajoutaient à la lueur ambiante. La pierre sombre abritait des Maries, Jésus et divers saints au regard bienveillant. Le cercueil était ouvert, les gens se suivaient de plus ou moins près « Tu marches sur ma robe Zip... » pour un dernier au-revoir à Alister Fletcher et un baiser de condoléances à la famille. Il faisait frais, on ne l'aurait pas cru mort. Ils prirent place et la cérémonie commença. Des murmures indignés s'échappaient de devant pendant que tout le monde chantait à l'unisson au prêtre.

« Elle aurait pu faire quelque chose quand même !
- Mais maman !
- C'est à cause d'elle qu'il est mort !
- Non, c'était un accident !
- C'est ce qu'on dit ! Elle arrive toujours à faire passer ce qu'elle veut sous silence !
- Tais toi ! Ça ne se fait pas de parler pendant l'enterrement de son propre fils !
- Je suis sur que même toi tu la suivrais !
- M'man ! »

La cérémonie prenait fin. Des hommes fermèrent et clouèrent le cercueil et firent sortir la petite foule. Une femme trébucha sur des sacs de sable et jura à la sortie de la chapelle. Elle était en travaux. La mise en terre aurait lieu un peu plus tard dans l'après-midi, en attendant, tous se dirigeaient vers un restaurant. Au menu il y avait de l'aile de raie. Lara ne fit pas attention à un jeu de mot de la part de Zip. Winston lui, lui jeta un regard noir. « C'est digne de moi ça ! ». Un jeune homme venait d'arriver derrière Zip qui fit un grand sourire à Lara pour accompagner son « Ha ! Tu vois ! Je suis pas le seul ». Winston se demanda ce qu'il avait fait pour faire partie de ce monde de fou.

« Je m'appelle Ryan Fletcher, je suis le frère d'Alister.
- Je sais, je vous ai fait la bise tout à l'heure quand même, rétorqua Lara.
- C'est pas faux... enfin c'est pour vous prévenir que ma mère vous voit mal...
- T'as qu'à monter danser la flamenco sur la table Lara ! Elle te verra mieux !
- Je veux dire qu'elle vous voit d'un mauvais œil, continua Ryan sans prêter plus d'attention à Zip, pourriez-vous faire quelque chose pendant la mise en terre ?
- Allez-y, que proposez vous ?
- L'instrument préféré d'Alister était...
- Le violoncelle.
- Oui, pourriez-vous en jouer ?
- Si vous le désirez...
- Vous savez en jouer ?
- Puisque je suis d'accord c'est que je sais.
- Ha oui. Donc c'est d'accord ?
- Vous avez l'air à l'aise dites donc, fit remarquer la comtesse d'un air blasé.
- Oui, il faut dire qu'organiser un enterrement, ce n'est pas vraiment mon train-train quotidien, dit-il en se grattant la nuque »

Lara et Zip se turent, ceci leur rappelait quelque chose. Ils replongèrent tristement leur fourchette dans leur raie et Ryan parti, visiblement soulagé. Le déjeûner se produisit sans trop d'embrouilles. Un smoking noir reçut juste de la sauce blanche, ce qui fut problématique pour cette homme car ces tâches grasses partent mal.

Tous retournèrent à la chapelle. La dame trébuchante fut ravi de constater que l'on s'était soucié d'enlever les sacs de sable, ça faisait bien mieux comme ça. La famille prit le cercueil et la procession se mit en marche vers le cimetière proche. Le silence était pesant. La tristesse avait étendu sa bulle hermétique tout autour de la file. Il s'en trouva une pour percer la bulle, il y a toujours une personne comme ça, il y a toujours une mère râleuse « Ha ! On les paye grassement et ils arrivent quand même à oublier un clou ! ». Le silence retomba et ils arrivèrent. Tous se mirent sagement autour du trou. Un orchestre était prêt à jouer la musique pour la cérémonie, en retrait. Lara y prit part en s'installant derrière un violoncelle.

La mise en terre se déroula comme toutes les mises en terre. Tandis que tous repartaient tristement, Lara alla trouver Ryan.

« Excusez-moi.
- Oui ?
- Vous faites bien la même chose que votre frère ?
- Non, moi je vis.
- Je veux dire, dans la vie, vous faites sensiblement les mêmes études ?
- En gros oui.
- Vous les avez fini ?
- Presque, pourquoi ?
- Je pense que l'on peut se fier à votre famille.
- Merci, mais encore ?
- Voudriez-vous venir chez moi, pour une période d'essai ?
- Travailler pour vous ?
- Vous auriez besoin d'un hébergement et d'argent pendant votre thèse, non ?
- Non, je pense pouvoir m'en sortir.
- Au cas où vous changiez d'avis, tenez, dit-elle en sortant une petite carte.
- Merci beaucoup, j'y penserai.
- Ce fut un plaisir de vous rencontrer.
- Moi de même »

Il regarda la légendaire Lara Croft s'éloigner dans sa somptueuse robe. Jamais il n'aurait imaginé prendre la succession de son frère, surtout que pour lui, le poste était à son frère et ne pouvait revenir à personne d'autre, même lui. Mais il n'aurait jamais pu imaginer non plus tout ce qui allait lui arriver. Si il l'avait su, il aurait sûrement fuit en courant sur une île déserte, loin d'ici. Mais il faut que tout arrive, même les choses les plus improbable. Les dieux aiment jouer avec les humains, il aurait pu imaginer entendre un roulement de dés puis un « Oh ! Un six, bien joué ! Je me demande ce que vous allez tirer comme carte maintenant » si il avait été plus imaginatif.

Il rentra chez lui, épuisé, puis dû se remettre à ses études. Dans la semaine qui suivit, il les acheva et se lança dans sa thèse. La vie semblait prendre un cours normal jusqu'à ce qu'il reçoive un appelle téléphonique en pleine nuit. « J'ai une demande à vous faire... ».




Bon, les deux chapitres d'introduction sont finis, reste plus qu'un à moitié d'intro et qui continuera de lancer l'intrigue ! Pour les intéressés de ce que chante Lara, la version chantée se trouve ici : http://www.youtube.com/watch?v=oi2dO5fElXw

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Dernière édition par Teslo le 24 Oct 2009, 12:17, édité 1 fois.

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