Voilà j'ai décidé moi aussi de m'y mettre
C'est ma première fan fiction donc j'espère avoir votre indulgence
En tout cas j'espère qu'elle vous plaira, j'ai déjà d'excellentes idées à mettre au papier
Voici le premier chapitre de ma fanfic intitulée
Tomb Raider - Le "Grand Retour"
Chapitre 1 - Retour du passé
- « Mademoiselle Lead ! »
Le soleil tapait fort en cette après-midi d'été dans cette petite île de l'océan Atlantique. Il devait bien faire 35° à l'ombre, température difficile à imaginer compte tenu de la position de l'île sur le globe terrestre. Le climat de cet archipel avait toujours été un mystère pour les météorologues, qui ont fini par s'en désintéresser au fil des années, pour se concentrer sur d'autres sujets plus croustillants, tels les ouragans et autres tempêtes tropicales auxquelles ils s'amusent à donner leurs noms. Pour les indigènes qui avaient vécu sur ces terres des siècles auparavant, le climat torride avait toujours été considéré comme l'œuvre des dieux, entités qui auraient vécu sur cette même île bien avant l'apparition du premier être vivant. Pour eux, les affrontements titanesques entre hiérarchies divines avaient fini par dérégler à jamais le climat de cet espace.
- « Mademoiselle Lead !! »
Un oiseau s'éleva dans le ciel, sans doute apeuré par tout ce remue ménage qui dérangeait la tranquillité de l'île depuis une année maintenant. L'oiseau poussa un cri strident avant de s'éloigner vers les nuages, dédaignant toute l'activité qui prenait place au sol. Sans doute était-il définitivement parti à la recherche d'un endroit plus tranquille pour terminer sa toilette. Il piqua du nez pour retomber un peu plus loin dans la forêt voisine.
- « Bon sang, mademoiselle Lead !! »
L'homme courait à travers les décombres. Il portait une soutane blanche, ainsi qu'un chapeau de paille pour se protéger du soleil écrasant. Il courait à grandes enjambées malgré les nombreuses pierres disséminées un peu partout suite à l'explosion. Des gravas, des roches, minérales pour certaines, la plupart d'origine magmatiques, gisaient à même le sol et rendaient difficile sa progression. Il atteignit une première tente, dressée là de manière rapide, désordonnée et certains même se demandaient comment elle pouvait ne pas s'envoler au premier coup de vent. L'homme entra vivement à l'intérieur du logis de fortune, mais n'y trouva personne. Furieux, il en ressortit encore plus vite qu'il y était venu et tomba nez à nez avec Mademoiselle Lead.
Helena Lead avait toujours aimé les découvertes merveilleuses. Sans doute cela venait-il de sa passion étant jeune envers les livres de Jules Verne, que son père lui lisait à son chevet. Maintes fois, elle avait traversé les mers avec le capitaine Némo, parcouru le monde en montgolfière ou encore voyagé au centre de la Terre en sa compagnie. Bien sûr, elle avait déjà son avenir tout tracé par ses parents, riches aristocrates qui avaient de nombreux projets pour elle, tout sauf de l'archéologie... Mais elle s'en fichait, pour elle, seule sa passion comptait. C'était la raison de sa présence ici.
L'homme avait bien failli la faire tomber dans sa précipitation, mais Helena Lead était assez athlétique et l'évita de justesse en sautant en arrière. Sans hésiter, elle leva le bras et envoya son poing dans la figure de Joseph. Celui-ci s'écroula lourdement sur le sol. A demi-sonné, il tenta de se relever, et découvrit une main salvatrice, prête à l'aider. C'était Mademoiselle Lead.
- « Mais pourquoi ? » grommela-t-il.
- « Ca t'apprendra à courir sans regarder où tu vas ! » dit-elle d'un air moqueur, mais joyeux.
Elle laissa esquisser un petit sourire du coin des lèvres en aidant Joseph à se remettre debout. Celui-ci bougonna, ne comprenant décidément pas le comportement de cette femme pour qui il travaillait depuis une année. Il se caressa la joue pour apaiser la douleur, mais Helena ne lui en laissa pas le temps.
- « Joseph, pourquoi criais-tu mon nom à travers les ruines ? Que se passe-t-il ? »
- « Ca fait mal ! » finit-il par répondre.
Helena leva à nouveau le poing pour lui faire comprendre son impatience. Joseph ne s'y risqua pas et finit par avouer :
- « Le site numéro 5, miss Lead ! »
- « Quoi, le site numéro 5 ? Il n'y a jamais rien eu là bas, que des ruines ! »
Elle se souvenait très bien avoir passé deux mois à tenter de trouver quelque chose de potable dans cette zone. Il faut dire que l'explosion avait éparpillé de nombreuses pierres un peu partout. Qu'y avait-il eu ici ? Pourquoi tout avait-il fini par partir en fumée ?
- « Venez voir par vous même, miss Lead ! » termina Joseph.
Ils arrivèrent tous les deux près du site des fouilles. On avait dressé plusieurs échafaudages pour dégager les gravas, plus importants dans cette zone. Le tas de pierre s'étendait sur plusieurs dizaines de mètres de haut, et s'il y avait eu quelque chose ici auparavant, ça devait être gigantesque, pensa miss Lead. Joseph ramassa quelque chose sur le sol, et le montra à Helena.
- « Regardez ! »
Elle sortit une paire de lunettes de sa poche droite, les enfila puis regarda l'objet mystérieux, pensant enfin avoir trouvé un indice de ce qu'elle recherchait depuis si longtemps, mais elle déchanta vite fait.
- « Pfff, Joseph, j'en ai assez de vos machinations... »
- « Mais mademoiselle, insista-t-il, regardez, il y en a partout, ne trouvez-vous pas cela étrange ? »
Helena se pencha vers le sol et vit effectivement une abondance de petits objets cylindriques au sol. De haut, on aurait pu les prendre comme des petits cailloux grisâtres sans intérêt, mais de plus près, on s'aperçoit qu'ils n'étaient pas si insignifiants.
- « Mais qu'est ce que... » annonça simplement Miss Lead.
- « Vous voyez ? Et il y en a partout, poursuivit Joseph. Que du neuf millimètres ! »
Les douilles ne semblaient pas si vieilles que cela. Evidemment, la première chose à laquelle pensa Helena Lead en voyant cette mare de cartouches usagées, c'était la raison de leur présence ici. Que diable faisaient des douilles sur une île déserte, en plein milieu de ruines antiques. Pour elle, pas de doutes, ces douilles avaient un rapport avec l'explosion.
- « Mais que s'est-il donc passé ici, bon sang ! » explosa Miss Lead.
A peine eut-elle finie sa tirade qu'elle entendit un hurlement strident. Elle releva la tête en direction du cri, et vit un ouvrier du chantier s'enfuir, les bras au ciel. Un autre le suivit rapidement. Deux autres ouvriers qui les regardaient, lâchèrent leurs pelles et firent marche arrière eux aussi.
- « Qu'est ce que c'est encore... » grommela Helena en se dirigeant vers le lieu du problème.
Elle stoppa net. Un instant, un frisson lui parcourut le dos, puis se promena sur ses jambes avant de disparaître. N'avait-elle pas vu les pierres remuer toutes seules ? Humm, voilà ce qui arrive quand tu sors trop longtemps sans ton chapeau, ma vieille ! se dit-elle intérieurement.
Elle reprit sa route, mais cette fois, elle s'arrêta encore une fois, les yeux écarquillés. Son cœur, jusque là calme et silencieux, se mit à battre comme jamais. Elle aurait presque cru qu'il allait exploser. Une main gisait à travers les gravas. On ne la voyait pas complètement, mais on pouvait bien distinguer les doigts et le poignet d'une personne. Une femme, d'après le vernis à ongles. Helena n'en croyait pas ses yeux. Elle avait enfin découvert quelque chose sur ce site désertique. Ce n'était pas vraiment ce à quoi elle s'attendait, mais c'était déjà mieux que rien.
- « Bon sang, Joseph, aidez-moi ! » hurla-t-elle en essayant de retirer les pierres qui recouvraient la main mystérieuse.
Aucune réponse. Joseph, comme ses autres confrères, était déjà loin. Helena s'aperçut qu'elle était seule depuis déjà un bon bout de temps, et maudit ces bons à rien. Elle retira une pierre, puis deux, puis quelques autres... avant de s'arrêter une nouvelle fois. Son cœur repartit de plus belle. Cette fois il ne tiendra pas, pensa-t-elle.
Si la main du cadavre était bien celle d'une femme, le bras que Miss Lead venait de dégager lui donnait une toute autre impression. On aurait dit une espèce de cylindre métallique, parsemé de bouts de chairs à vif. Chose incroyable, du sang semblait couler de ces plaies. Pire encore, le bras paraissait chaud, presque vivant.
- « Impossible ! » hurla Miss Lead.
Ce fut la dernière chose qu'elle prononça avant de retrouver son cher papa. Il lui raconterait à nouveau toutes ses belles histoires qu'elle aimait tant. Elle, qui ne l'avait plus vu depuis des années, qui l'avait veillé à l'heure de sa mort.
Le corps de Miss Lead s'écroula au sol, sans vie. Une boule de feu semblait avoir transpercé le corps de la défunte archéologue. Les pierres se mirent à nouveau à bouger, cette fois plus violemment. Certaines se mirent à dérouler par gravité pour atterrir plus bas. Un deuxième bras apparut des décombres, celui-ci semblait vraiment humain. Bien différent de l'autre bras, chose immonde, mi-humaine, mi-... Personne ne pouvait savoir de quoi il s'agissait réellement.
La chose parvint finalement à s'extraire des pierres. Elle portait un restant de tailleur, couleur gris un peu délavé par le temps. Un petit haut bleu, en pièces, ne lui cachait presque plus la poitrine, mais personne n'était là pour voir de toute façon. D'une main, elle se remit ses cheveux en place, faisant comme si de rien n'était. Face au soleil, sa chevelure blonde paraissait briller de milles feux malgré la poussière et les traces de sang séché. Elle ramassa un objet brillant au sol, puis le mit dans sa poche, avant de descendre le petit monticule où elle avait passé cette dernière année, ensevelie sous les gravas.
- « Je n'ai pas encore dit mon dernier mot, Lara ! » finit-elle par dire, avant de se diriger vers le véhicule de la défunte Miss Lead.