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 Sujet du message: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 21 Aoû 2008, 19:11 
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Vous déposerez vos textes ici à partir du 25 AOUT 2008

Merci de faire des textes visuellement faciles à lire! Sautez des lignes après chaques paragraphes et mettez des retraits. Soyez cohérents dans votre mise en page (dialogues et autres).

Merci d'écrire le numéro du texte et le titre en gras et en taille de police "GRANDE"
SIGNEZ VOS COMPOSITIONS!!!!!

Un seul post par texte!!!!

Merci de ne pas commenter vos créations ni celles des autres. Vous n'aurez que les avis des Jury et vos notes détaillées en rouge.
Chaque membre donnera ses points et son commentaire global. Nous ferons ensuite les moyennes pour une note finale.


Le bon respect de ces consignes peut vous rapporter 1 point de plus.


Tony


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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 31 Aoû 2008, 16:18 
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Texte 1

L’apprentissage

Cette histoire marque les débuts du chemin de Lara vers l'archéologie. Après avoir eu quelques aventures avec Von Croy au Cambodge, Lara a attrapé la passion de l'archéologie et elle voulait absolument satisfaire sa curiosité en étudiant à l'université d'Oxford. Le premier jour va déjà montrer quelques surprises à notre petite Lara.

C’était le début du semestre et Lara avait l’énergie d’un taureau. Elle voulait connaître les outils des archéologues pour qu’elle puisse découvrir le passé des anciennes civilisations du monde cachées par des langues qui ne sont plus utilisées dans le monde contemporain et par des kilomètres de terre. Remplie d’ambition et de curiosité, elle ne pouvait pas contenir son impatience. En arrivant au campus, Lara courait pour arriver à son cours d’archéologie.
Le professeur a commencé le cours en définissant l’archéologie. Lara rêvait d’être dans un monde d’intrigue internationale, de recherche et d’aventure. Pendant des années elle rêvait d’explorer des temples dangereux et de découvrir des reliques remarquables. En revanche, le professeur lui a montré une autre définition de l’archéologie. Le professeur parlait d'anthropologie, d'histoire et de sociologie. Il montrait que la vie d’un archéologue ordinaire était moins tumultueuse que celle montrée dans les films, les jeux vidéo et les documentaires. Apparemment, il passait plus de temps dans son laboratoire que dans les sites archéologiques pour analyser profondément l’importance des objets ordinaires. L’aventure et la passion existent, mais elles résident apparemment dans le cerveau et l’imagination. Lara était un peu déçue, mais elle voulait trouver un moyen de vivre une vie archéologique plus aventureuse.
Plus tard, Lara a décidé de faire sa propre forme d’archéologie. Elle voulait compenser l’aspect laborieux de trier les petits fragments d’une ancienne civilisation dans un laboratoire en explorant des lieux mystérieux, évitant des pièges, tuant des menaces et en analysant le contexte de l’artefact avant de le prendre. Etudier des choses dans un laboratoire est bien, mais elle voulait un équilibre entre le monde extérieur et aventureux et le monde interne, silencieux et analytique. Elle ne voulait pas passer toute sa journée assise sur une chaise. Sinon toute son énergie se transformera en irritabilité. Il faut qu’elle trouve un équilibre entre le laboratoire et le monde extérieur. Lara voulait absolument piller des tombes, mais elle devait trouver un moyen pour connaître le contexte du site archéologique avant de l’explorer. Sinon un objet sans un contexte détaillé ne sert à rien.
Puis pendant l’après-midi, Lara a eu une opportunité pour appliquer ce qu’elle a appris ce matin. Elle avait un grand sourire face au fait qu’elle avait la théorie et la pratique en même temps. La responsable du stage était une femme qui allait obtenir son doctorat bientôt, mais pour gagner un peu d'argent de l'université, elle a décidé d'enseigner aux jeunes étudiants d'archéologie l'art d'analyser des artefacts avec précision. Lara était impressionnée par l’aspect élaboré de la liste de catégories pour trier les artefacts. Après le tutoriel, Lara a pu appliquer rapidement les leçons du jour : elle a nettoyé, analysé et catégorisé les objets soigneusement. Cependant, au premier jour de son stage, elle était un peu déçue dans le sens où les pièces qu’elle était en train d’étudiait paraissait moins intéressant que les artefacts et les sites archéologiques qu’elle a vus en Grèce l’été dernier. L’Agora, l’Acropolis, Mycène, Kerameikos, Eleusis, le Musée archéologique d’Athènes, Nemée, Corinthe, Delphi ainsi que les temples du Cap Sounio, de Délos, de Brauron et d’Egine étaient des lieux qui ont profondément marqué son esprit. Les édifices et les artefacts donnaient des idées sur la vie quotidienne en Grèce antique et ils ont impressionné Lara en même temps. Elle voyait des statues, des céramiques, des objets dorés, des stèles funéraires, des colonnes…alors que dans son stage, les objets principaux étaient des clous, des bouts de verre, des briques et parfois des fragments minuscules de céramiques d’une maison coloniale du XVIIIème siècle. Lara se sentait trahie par cette découverte décevante. Quand est-ce qu’elle va voir des artefacts de luxe ?


-Hé ! Madame, j’ai l’impression d’avoir été arnaquée. Les documentaires et les musées ont souvent des pièces complètes alors qu’ici, il y a principalement des fragments. Exclama Lara.
-Les médias s’intéressent principalement aux gros poissons de l’archéologie. La plupart du temps, on travaille sur des petits fragments et même en Grèce, il y a des gens qui reconstituent des fragments de colonnes. Il est rare de trouver des artefacts complets, mais même avec des fragments il est possible de reconstituer le passé. Chaque métier rencontre ses stéréotypes et une image incomplète façonnée par les médias et le public. Mais tu sais, chaque civilisation a des objets ordinaires et ces objets ordinaires deviennent des pépites d’or dans le sens où tu vas découvrir des faits sur la vie quotidienne d’une époque particulière. Ces objets sont très importants car ils décrivent une vie que les auteurs des livres de l’époque n’ont pas voulu mentionner. Les historiens se focalisaient sur les monarques et les prêtres, mais ils ignoraient les vies des agriculteurs. C’est notre travail de reconstituer chaque centimètre de la vie quotidienne dans une ancienne civilisation. Ce travail est particulièrement important lorsqu’une civilisation comme celle des celtes n’ont pas laissé de textes pour décrire leur vie quotidienne. Expliqua la responsable du stage archéologique.

Lara était trop fière pour répondre, mais les paroles de la responsable du stage circulaient dans la tête de Lara. Il y a eu un débat intense entre les membres du jury de sa tête, qui se demandaient si la femme voulait briser ses rêves ou dire une vérité que la plupart des adultes dans la société ont essayé de cacher depuis des années. Plus tard, Lara s’est rendue compte qu’elle manquait de patience et si elle veut avancer dans le domaine de l’archéologie, alors elle doit développer cette qualité au lieu de marcher avec un déficit.
Encouragée, l’enthousiasme de Lara a rebondi et son cœur était rempli par la flamme de la détermination. Elle assumait que c’était juste le début de son chemin vers l’archéologie et elle était persuadée que chaque jour lui permettra de faire des découvertes de plus en plus fascinantes sur le passé de l’humanité. Et elle n’a jamais oublié cette pensée même après avoir terminé ses études universitaires.


-Hitsumei

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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 03 Sep 2008, 12:33 
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Des questions

Voici les questions d’une personne qui rumine au milieu de la nuit, après avoir eu quelques jours difficiles et quelques angoisses qui n'ont pas été adressées pendant son réveil.

Un jour je me suis réveillée à trois heures du matin, des hallucinations m’ont violemment secoué et ma tête tournait en rond. La nuit précédente, j’ai essayé de ne pas penser aux folies humaines, mais apparemment les pensées qui ne sont pas exprimées ouvertement se transforment en cauchemars. J’ai apparemment mal encaissé mes angoisses. L’obscurité de la nuit ouvre la boîte de Pandore psychologique et tous les maux du monde se sont manifestés ouvertement dans ma tête. Ma conscience hurlait et me secouait vigoureusement suite aux propos délirants d’autrui le jour précédent. Les doutes sur plusieurs aspects de mon identité sont revenus avec une vengeance. Le scepticisme et la honte dominent et la réalité est remise en cause, mais au moins j’essaie de bâtir un édifice de solutions pour confronter la tendance destructive des oligarques et des théocrates. Parfois je ne sais plus qui je suis et mes sentiments de dégoût sont tellement profonds que je veux me dissocier d’un groupe. La fierté est un sentiment trop rare pour moi. Je veux qu’on voie juste moi, pas les fanatiques religieux et les oligarques guerriers. Je suis aussi humain que les autres et mon sang est aussi rouge que les autres. En fait, parfois, je crible mon corps de cratères et je fais jaillir le sang pour voir si je suis humain ou pas car les insultes me remettent en cause. Les mots violents sont comme des fléchettes empoisonnées qui pénètrent chaque cellule de mon corps et chaque fragment de mon esprit. Vue ma sensibilité, le moindre coup m’affaiblit et mes doutes transforment ma tête en un jury intense et auto-critique. Ce groupe de cellules nerveuses m'interroge à chaque minute de la journée et je suis incapable de me reposer. Je me doute tout le temps, les commentaires négatifs renforcent mes doutes, je finis par me détester et le cycle ne finit pas. Mon existence est-elle une malédiction ? Je n'en peux plus...

J’en ai marre du jingoïsme. Je vois parfois des gens qui veulent persister à croire qu’un pays est toujours pur. Est-ce que c’est toujours le cas ? Non. Il faut questionner les gouvernements et maintenir un esprit iconoclaste. Mais il faut que j’assure que je rebelle pour des raisons valides et pas pour des raisons impertinentes. Je ne peux pas rester indifférente face aux injustices et il faut réformer le système. J’ai l’impression de voir de l’anarchie lorsque la folie guerrière domine. Je veux de l’ordre et de la paix. Ce n’est pas normal de voir dans les universités des affiches militaires mensongères dès le premier jour de l’année scolaire. Manque-je de patriotisme ou est-ce que les dirigeants immoraux manquent de patriotisme ? Qui est le vrai traître ? Cessez de corrompre l’innocence des gens avec vos guerres inutiles et les traumatismes physiques et psychologiques qui les suivent! Personne ne mérite ce genre de punition pour avoir exprimé de la naïveté face aux affiches illusoires. On me rassure que j’ai plus de patriotisme que les guerriers, mais suis-je vraiment capable de stopper la tendance folle de mon pays et de faire une différence positive ?
Je peux faire une remarque similaire sur les religions du monde. Rester dans le troupeau dans une situation urgente est une mauvaise idée. Je trouve bizarre que lorsqu’un problème est signalé et qu’un pays est en détresse et vulnérable, les gens veulent culpabiliser le questionneur et continuer à croire qu’un pays est pur et parfait. Ils veulent continuer à s’intoxiquer avec une eau-de-vie très forte qui aveugle les gens des problèmes, mais en même temps, ce poison permet aux problèmes de s’agrandir jusqu’à ce que l’entité tombe. Si un pays s’écroule, avale son propre vomi et meurt, alors la réaction des ivrognes jingoïstes sera trop tard. Mais qui va me prendre au sérieux et quand va-t-on me prendre au sérieux ? Suis-je une folle qui dit des paroles incohérentes ?
Epuisée mentalement et émotionnellement, le jury a enfin pu se taire et j'ai pu dormir pendant quelques heures.
Quelques heures plus tard, lorsque le soleil a poussé la lune à quitter le ciel pendant quelques heures, j’ai retrouvé de l’énergie pour confronter les folies du monde et marcher avec la tête haute. Je me suis aussi rendue compte que je ne suis pas seule car un de mes amis était angoissé de la situation actuelle aussi. Le mauvais traitement de journalistes indépendants et de manifestants non-violents ont brisé son esprit serein. Puisque j’ai surmonté moi-même mes propres difficultés (temporairement), j’ai pu venir assister mon ami, surtout puisque j’ai vécu une douleur similaire il y a 9 mois. Ce qui me surprend c’est que lorsque je sors d’un moment de détresse, une autre personne subit une douleur similaire. Cependant, la personne serait moins seule car il y aura un assistant qui vient juste de survivre la même blessure.


Hitsumei

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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 17 Oct 2008, 18:51 
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Texte numéro 1 (Fanfiction Tomb Raider)

REMORDS

La nuit règne sur l'Europe, seul un feu ardent éclaire d'une lueur chaleureuse le grand Hall de réception du manoir de Lara. Feu qu'elle avait allumée seule et triste, la veille au soir. Feu qui faiblissait. Les tapis aux teints rouges et alignés menaient au grand escalier de bois surplombé par le vitrail majestueux où étaient incrustés les armoiries Croft. Loin derrière une porte claqua violemment, immédiatement suivie par des pas lancés en course effrénée dont le son était étouffé par de lourds tapis qui cachaient des dalles erronées du sol des galeries supérieures. La maitresse de maison apparue en haut de l'escalier, à gauche, puis s'y précipita. Le bas de sa longue nuisette de soie blanche volait dans son dos, mouvement accompagné par sa longue chevelure auburn qui encerclait son visage soucieux et anxieux d'un halo flou d'éclats cuivrés et dorés. Chaque bonds d'une marche à l'autre créant vagues et ondulations, la rendant légère et aérienne. Elle se précipita ainsi au bas des marches puis courra en sprint, traversant le hall, passant en face du feu sans se soucier qu'il faiblisse, faiblissant même tellement qu'il s'éteignit, comme soufflé ou gelé peu de temps après le passage de cette femme. Au moment ou elle franchit la porte opposée puis la claqua, les ténèbres semblèrent s'intensifier en haut des marches et le vent se lever, glaçant l'atmosphère, la figeant. De pâles points lumineux semblaient s'allumer, toujours par pairs dans cette noirceur intense. Tous se rassemblèrent et se jetèrent vers la porte, emmenant avec eux la masse obscure et vaporeuse.

Lara courait dans le couloir, les rayons de lunes passant par les vitraux se réfractaient sur sa tenue, illuminant l'alignement de statues laiteuses. Les rayons projetés aléatoirement créant des ombres mouvantes sur leurs visages et corps, les menant à la vie et aux mouvements, tel Galatée sous les baisers de Pygmalion. Ces ombres mouvantes donnant l'impression qu'elle riaient et pouffaient de voir ainsi leur propriétaire qui les avaient arrachées des profondeurs de leurs temples en une telle situation. La masse noire gazeuse filtra par les contours de la portes, les yeux ardents s'approchant peu à peu de Lara prise de panique et courant. Des murmures emplirent la salle, demandant vengeance, gémissants, menaçants, se gaussant, sans que l'on distingue réellement des voix. Lara se retrouva face à un c** de sac, sous le coup de la panique elle avait oublié que les portes ne donnaient pas jusqu'au bout du couloir. Elle recula et se cogna contre le piédestal d'une statue de la vierge. Des ombres semblèrent se détacher de la masse, créant des corps indistincts et incertains aux yeux flamboyants et marchants vers Lara, murmurants. L'air se glaça, puis les rideaux s'écartèrent, laissant filtrer les rayons de lune au travers de vitraux rouges, illuminant la scène d'un éclairage sanguin et irréel. Elle n'avait pas le choix, elle s'élança vers la nébuleuse noire barrant le passage. Les rayons déviés firent hurler la vierge rouge de douleur. Les brumes s'écartèrent au passage de Lara. Étonnée elle se retourna, l'observa, puis les yeux se retournant vers elle, les murmures se faisant plus stridents, elle comprit bien vite que les entités voulaient jouer avec elle, avant de la tuer. Elle se jeta vers une porte plus loin, la claqua puis la barricada, elle savait que ça ne les retiendrais jamais, mais ça lui ferait gagner en temps.

La voilà seule, dos à la porte, dans sa bibliothèque. Elle commençait à regretter ses gestes, sa vie défilait face à ses yeux clos sous ses sourcils froncés d'inquiétude, de peur et de tristesse. Elle se rappelait encore quand tout allait bien, les malheurs avaient commencés peu de temps suite à sa descente à Xibalba ... Elle se revoyait encore traverser les trois rivières, sortant suintante, ensanglantée et gluante pour se présenter au conseil. Elle se revoyait encore rater l'épreuve de la maison des ossements, personne ne pouvait réussir toutes les épreuves, comment avait-elle pu s'en croire capable, elle se voyait encore condamnée à mort sous les rires des Seigneurs. Elle se voyait encore convaincre malgré tout le Conseil de lui délivrer le marteau pour sauver non seulement l'humanité mais aussi les douze, les sauver tous de la destruction. Ils finirent par le lui donner pour raison de survie. C'était un des pires moments de sa vie, encore pire que la première fois où elle donna la mort. Elle se revoyait encore l'arme à la main, tirant de sang froid à plusieurs reprises ... et ceci ... en quel but après tout ?

Un sentiment de culpabilité commença à apparaitre en elle. Elle s'approcha lentement de son bureau, puis pris son appuie dessus. La voilà courbé sur son bureau, attendant la mort presque inévitable ... quoique ... mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à toutes ces fois où elle, elle était celle qui attendait derrière cette porte pour donner la mort. Une larme commença à perler au coin de l'œil, puis coula avant de tomber sur la poussière du bureau, face au portrait de sa mère ... sa mère ...

Elle avait fini par ouvrir un portail vers Avalon grâce à Mjöllnir, elle avait arrachée sa mère de ce monde. Elle se revoyait toutes deux, debout dans l'herbe fraiche, dans les bras l'une de l'autre, face au soleil couchant, sa mère se désagrégeant dans ses bras. Elle ne pouvait retourner au monde humain sans mourir, Lara avait tué sa mère sans le savoir. Tandis qu'elle se lamentait, les pires démons s'échappaient du portail pour mettre à néant l'humanité. Elle revoyait Alister se faire éventrer par un des démons, elle revoyait son révolver pointé sur Zip, possédé par un des êtres sombres, elle se revoyait presser la détente. Winston non plus n'avait pas survécu. Elle revoyait tous ses amis mourir par sa faute. Elle revoyait les médias l'accuser de meurtre, l'accuser de trahison, l'accuser de folle. Elle se revoyait réparer son erreur, traquant chacun des monstres, les tuant tous, tous sauf un. Elle revoyait les autorités ne pas la croire.

La brume noire et les ricanements commençait à filtrer les contours de la porte close. Lara contourna l'ancien bureau d'Alister, pris une plume, un encrier décoré d'argent, une feuille, puis écrivit de sa belle écriture parfaitement calligraphiée « Pardonnez moi tous ». Elle se dressa digne et fière, dans sa tenue blanche, une larme à l'œil, regardant la brume s'accumuler pour former un être, une femme aux yeux rouges flamboyants. Lara pris son arme dans le bureau et la pointa face à la masse ténébreuse ressemblant à une femme. Cette femme pris des contours distincts, Lara se retrouva face à elle même, face à son côté obscure. D'autre forme se trouvait derrière « elle », ressemblant à tous ces pauvres hommes qu'elle avait abattue. Elle se revoyait tous les tuer, un par un, des fois sans raisons valables. La voix de Natla sembla refaire surface entre tous les murmures ambiant « Le fais-tu pour le bien de l'humanité ou pour parvenir à tes propres fins Lara ? ». Des murmures d'approbation fusèrent, stridents, parmi les autres. Lara commençait de plus en plus à douter d'elle, elle se revoyait les tuant tous de sang froid, elle revoyait ses amis morts par sa faute, pour sa quête folle vers sa mère qu'elle tua. Elle revoyait son cœur ... noir et glacé ... Natla avait raison. Elle abaissa son arme et la posa sur son bureau.
Son double la pris, les murmures se firent bruyants, violents, menaçant encore plus. Le dernier des démons échappé pointa l'arme vers Lara, puis, il appuya sur la gâchette.

La détonation sembla retentir dans tout le Manoir. Le silence se fit. Lara ressentie enfin la douleur qu'elle avait fait subir à tant de monde, ses dernières larmes s'échappèrent, elle leva le visage vers le ciel, semblant demander une dernière fois pardon au morts qu'elle allait rejoindre tandis qu'une rose rouge fleurissait sur sa nuisette, à l'emplacement du cœur. Une goutte de sang coula de sa bouche et chuta sur son message qu'elle avait écrit, masquant le texte. Elle tomba assise dans le fauteuil, la tête en arrière, ses cheveux passant sur son visage, la bouche ouverte, le sang coulant sur son vêtement.

Le soleil se leva, jetant les premiers rayons de l'aurore par les vitraux, illuminant les étagères de couleurs étincelantes, faisant briller le sang, accentuant la pâleur de Lara. Sa poitrine se souleva avec difficultés, puis retomba, libérant un dernier soupir. Le démon-Lara se volatilisa dans le souffle du soupir, son œuvre était faite, il pouvait retourner en son monde.

La voilà morte.



Notre jugement est sans appels ..... Qu'elle était naïve ..... Elle pensait nous échapper ..... Comme c'est dommage ..... C'était amusant ..... Beau travail ..... Nous tous ensemble ..... Mort ..... Peur ..... Trahison ..... Souffrance ..... Rien ne nous échappe ..... Nous arrivons toujours à nos fins ..... Nous sommes les douze Seigneurs.....






Teslo
Septembre 2008[/i]

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                                             | Mister TRO 2009 |


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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 21 Oct 2008, 23:05 
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Texte 1 : FanFiction

Journée Positive à Croft Manor


«- Il Est 7 heure ! Et vous êtes sur la radio positive, les petits-zozios-cui-cui, les petits-chats-miaou, les petits-chiens-whoua-whoua, et les-petits-lamas-Ahhh-Splaaashhee. Dans notre cadre de programmation positive, voici "La Positive Attitude" de Lorie !
- Ohhh NON ! »

Et c'est ainsi qu'un innocent radio réveil fut passé à travers le vitrage de la chambre de Lady Lara Croft, semi-célébrité et hystérique notoire.
L'aventurière sortit de son lit et partit nonchalamant vers la salle de bain. Il n'y avait rien qu'elle n'appréciait plus qu'une bonne douche presque brûlante le matin. Sauf que, ce matin là, tout les chauffe-eau du manoir avaient mystérieusement rendu l'âme, sans explication autr qu'un grand « Paf ». Les jurons qui sortirent de cette salle de bain pendant la demi-heure suivante, furent gardés secret, pour laisser un minimum de crédibilité à sa propriétaire. Aujourd'hui elle ne resta pas longtemps sous la douche et elle ne s'enroula pas dans sa robe de chambre couleur jaune poussin. Aujourd'hui elle s'habilla fort rapidement, et sortit de la pièce fort rapidement, pour aller fort rapidement engueuler Winston. Mais elle ne le trouva nul part. Ni dans les jardins, ni dans le salon, ni dans le Hall, ni dans sa chambre, ni dans sa salle de bain, ni dans les pièces de Zip et Alistair , ni dans les couloirs, ni dans la bibliothèque Est, ni dans la bibliothèque Ouest, ni dans la salle de musique, ni dans la picine, ni dans ... (par soucis de non redondance, nous allons sauter le reste des pièces)... et ni dans le clocher sud.

« -Je sens que je vais le dire !
-Non Lara ! Ce n'est pas digne d'une lady de ton standing !
-Je vais le dire Zip !
-Non !
-Taboire !
-C'est un gros mot ça ?!?
-Où est Winston ?
-Tu l'a laissé dans la chambre froide hier soir.
-Tab...
-Lara !
-Bon, je vais le sortir de là dedans, toi va en chercher un autre à la cave. Tu peux utiliser les piles du dernier. Je crois qu'elles sont dans un des placards. »

Lara alla chercher le robot Winston coincé dans la chambre froide. Une fine couche de glace s'était formé sur lui, rappelant l'objet qu'elle avait vu sur TRSearch lorsqu'elle avait voulu se lancer dans l'éditeur de niveau Tomb Raider. Heureusement elle en avait une quantité industrielle de ces bestioles. Elle le jeta dans la benne à ordure spécial iWinston, déjà le centième à perdre la vie dans le frigidaire. Il n'était que dix heures du matin.

« -Alistair, tu as préparé le thé?
-Il n'y en avait plus Lara, j'ai dû faire du café.
-C'est ma journée. Je déteste le café.
-Et tu n'oublie pas le journaliste français qui doit venir t'interviewer cet après-midi.
-Taboire ! »

Lara Croft se dirigea d'un pas lourd de petite fille pourrie gaté pas contente vers sa salle de gym, où elle essaya sans réussir, de se changer les idées. L'interview avec ce journaliste français l'em...quiquiner beaucoup. C'était la première fois qu'il accordait une interview depuis...

« -Ailleeuuuh ! »

Tabulation... Flèche Gauche... Entrée...

« - Tiens sa va mieux ! »

Donc, comme je disait avant que miss croft ne se foute lamentablement la tête en l'air sur le seul endroit non tapissé de sa salle de gym, elle n'a pas été interviewé de....

« -Lady Croft ?
-Oui Winston ?
-Le journaliste viens d'arriver, il vous attend dans le Hall.
-Bien j'y vais. »

Puis me***... ils comprendront.
Lara retourna donc dans son Hall, sentant toujours la sueur dans son sur-vêtement gris clair acheté à l'épicerie du coin.

« -Bonjour Lara. »

Il semblait fort incommodé. Il avait senti la bonne odeur de Lara après une heure de gymnastique, acharnée sur ce saut qu'elle n'avait jamais réussi en cinq ans.

« -Vous pouvez m'appeller Lady Croft.
-Bien sûr Milady...
-J'ai dit Lady Croft.
-Heu... Oui, Lady Croft. Alors commençons par le plus dur, une question d'ordre personnelle...
-105C, Je n'ai pas de petits amis, ni de fiancé, je ne suis pas la maitresse du Prince Charles, et j'ignore ce qui est advenue de Mademoiselle Jacqueline Natla.
-... Et avez-vous entendu parler de TRO?
-TRO?
-Il s'agit d'un forum de discutions français vous vouant un culte. Dernièrement ils ont essayé de s'infiltrer chez vous, et ils ont disparu mystérieusement.
-Jamais entendu parler. Et vous Winston ?
-Non Milady. Sans doute auront-elles disparue dans le singe linge.
-Je parlais des frenchy, Winston.
-Et moi de vous dessous fémi...
-Silence Winston ! Et vous oubliez ce qu'il viens de dire !
-Oui bien sûr.
-Rappelez vous que je sais qui vous êtes, et où vous habitez. »

Bien sûr elle mentait. Mais ce mensonge marchait tout le temps. Le journaliste pris une teinte blême, et posa le reste de ces questions en bégayant. Lara du parler de certaines de ces aventures et nier toutes les rumeur la concernant, y compris celles qui disaient la vérité.

« -Donc, p...pour conclure cette Interview, est-il vrai que vous avez vendu les droits des livres tirés de vos aventure à Eidos Interactive, l'éditeur des jeux video basé sur votre image publique?
-Je n'ai aucun commentaire à faire.
-Et bien merci, pour cet entretien Lady Croft, je vais maintenant vous laisser.
-Enfin. Ce n'est pas trop tôt !
-Et la prochaine interview, prenez une douche se ne sera pas du luxe!... Tab...»

Le journaliste eut à peine le temps de se rendre compte de sa bêtise, qu'il se prenait deux balles de neuf millimètres dans le cœur.

« -Zip, va mettre le corps avec les TROliens, Alistair, détruit son enregistrement audio, Winston, partez faire des courses, je veux un Thé à la bergamote dès que je sortirais de mon bain. J'espère que vous avez réparé les chauffe-eau ?
-Oui, Milady. J'y vais de ce pas.
-Bon, Zip, Alistair ?
-Taboire ! »

Et c'est ainsi que Winston parti avec son cabas chercher une boite de thé à la bergamote à l'épicerie du coin.
Il était 16 heures et demi. Lara commençait à monter son escalier quand téléphone sonna. Lara , passablement contrariée, « qu'il n'y en ait pas un pour répondre » du se déplacer jusqu'à l'appareil et décrocher elle-même.

« -Allo Lara, c'est Anaya ? J'ai trouver le socle que tu cherche depuis... que je te connais !
-Vraiment ? Enfin une bonne nouvelle. Et où est-il ?
-En Bolivie, dans des ruines de Tiwanaku.
-Parfait, j'y vais dès demain. A demain Any'
-Taboire. »

Lara raccrocha. Elle lui fera payer cet affront en temps et en heure. Mais avant, un bon bain chaud à bulle saveur lavande de province, produit d'agriculture biologique.

Rien ne venait troubler le calme de la pièce. L'aventurière commençait enfin à se relaxer. Les notes de « Ne me pleure pas Argentine » version jazzy l'entrainaient dans l'argentine des années quarante. Le thé à la bergamote était arrivé, et il ne restait qu'une tartine aux haricots pour parfaire le cadre reposant.
Finalement, sa vie n'étais pas que vieille ruines et assassinats, il y avais aussi le sentiment de réussite dès qu'elle arrivais à l'un de ces buts, dès qu'elle y repensait dans son bain, en buvant son thé et écoutant de la musique jazzy.
Demain elle partirait pour la Bolivie. Et encore une fois elle oublierait son matériel d'escalade. Et encore une fois, Zip et Alistair auraient le vertige via l'écran. Et tout irait bien, dans le meilleur des mondes. Si se n'est tous les Blasons Croft que quelqu'un avait placé n'importe où dans sa demeure. Quand elle reviendrai, elle s'en occupera. Rien ne presse.


Aurélien Mounet.
30 Septembre 2008

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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 21 Oct 2008, 23:08 
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Capitaine Raider
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Adieu, Tristesse.

Aujourd'hui, je rangais un peu ma chambre. C'était en soirée. J'étais en train de remettre en ordre des boites de DVD , dirigé par mon coté ordoné et méticuleux.
(Voila, le B viens après le A.)
Et encore une fois, le bruit de la poigné de la porte me fit sursauter. Ma mère se tenait dans l'embrasure.
"- Clothilde viens de me téléphoner.
- Ha ?
(Oui, tu sais Clothilde, l'amie de ta mère, la mère de François.)
- François est mort.
Je m'arretais. Flotement. Je posait la boite "Tomb Raider Legend". Je peux toujours la voir de mon bureau. Elle est toujours au même endroit.
-François ? Comment ?
-Dans un accident de voiture. Sa fait un mois. Elle n'a pas eu le courrage de prévenir tout le monde.
La tristesse prit forme. Elle remplaça l'ordre, et m'ordonna de penser aux bons moments, de comprendre qu'il n'y en aurais plus avec lui. A me faire haïre celui qui avait trop bu et percuté la voiture, où François et son père étaient. Celui qui avait mit François dans une vulgaire boite en bois.
Ma mère reparti. Je rejoignait mon écran. Ma tristesse m'engueulait. Pourquoi je ne pleure pas ?
Je jetais un oeuil à l'écran. MSN. Personne ne me parle. Je quitte cette application. J'y retourne quelques instant plus tard, douloureusement.Seul deux personnes viennent me demander pourquoi un message perso, si triste ?
J'entend quelques notes de piano s'élever. Mon père va se coucher.
Je remerci ces deux personnes d'MSN d'être là. Je ne les ait jamais vues. Mais je pense qu'elles vallent mieux que la plupart de mes "amis réels".
J'ouvre Word. Et j'écris.

Je ne crois pas en la vie eternelle, ni à la réincarnation. Mais je ne peux pas croire que je ne pourrais jamais revoir les gens que j'aime.
Demain je redeviendrai égocentrique et cynique. Je pourrai à nouveau rire sans culpabiliser. Je redeviendrai un monstre, qui pense toujours que la mort n'est pas pour lui. J'écris ce texte pour ne pas complètement redevenir ce monstre, qu'il reste un souvenir de mon moi, tristesse à vif. Tout comme ma mère qui joue du piano. Des airs ni triste, ni gais. Juste entre les deux.

Demain tout ira mieux. On y pensera plus.

Aurélien Mounet.
22 Octobre 2008.

Les noms et circonstances ont été changés.

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If you could rewrite our life any way that you please,
Would you tear out the pages of our memories?


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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 09 Déc 2008, 14:09 
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Texte 1

La Bête
Dans la vallée, le silence s’est brusquement fait. Sans prévenir, sans avertissement. Plus un seul bruit, plus un seul mouvement. On n’entend même plus le bruissement doux du vent dans les feuilles, ni le murmure de l’eau qui suit son chemin au gré des méandres. Les animaux se sont cachés, leurs chants et leurs cris se sont estompés, engloutis par cette quiétude inquiétante. La vie a disparu comme si la Nature s’était soudain évaporée. Tout s’est subitement figé, comme si la mort avait vaincu l’existence, comme si Chronos avait décidé d’arrêter son sablier.

Jugée sur son rocher, quelques centaines de mètres au dessus du vide, Lara Croft est aux premières loges du spectacle. Accroupie, les bras tendus et les doigts cramponnés aux irrégularités de la pierre, les phalanges blanches et recourbées sous l’effort, elle reste immobile et garde son équilibre malgré le poids dans son dos, le lourd fusil à pompe accroché à sa sacoche. Sourcils froncés, lèvres serrées et traits tirés sous la concentration, elle observe et scrute le paysage, cherchant dans le flou de l’horizon, entre les hectares de verdures et dans les recoins sombres, la cause du phénomène.
Quand la Nature se tait, ce n’est jamais très bon et dans ses contrées perdues du fin fond du monde, l’homme n’est plus le maillon supérieur de la chaîne alimentaire. Autour d’elle, quelque chose guette et le danger peut être n’importe où. Une menace réelle dont elle-même est la proie potentielle. Tous ces sens en alerte, elle attend, attentive au moindre son, à l’affut du moindre mouvement.

Un long frisson parcourt sa nuque. La jeune femme connaît cette sensation. Elle lâche sa prise et dégaine lentement ses armes. Canons tournés vers le ciel, elle resserre sa poigne, prête à ouvrir le feu. Doucement, le temps commence à s’effriter. Les secondes s’égrainent au ralenti et deviennent minutes, les minutes deviennent des heures.

Et soudain un grand hurlement déchire le silence. Un cri presque humain et profond, qui se répercute dans vallée. Lara tourne aussitôt la tête et lève les yeux vers le ciel. La bête est là. A peine à quelques bonds de distance d’elle, ses puissantes griffes plantées dans le sol. Le vent lui ramène son odeur, une véritable odeur de fauve. Son corps, recouvert d’une épaisse fourrure, est compact et musclé, taillé pour la course. Taillé pour la chasse. Le corps incurvé, les pattes légèrement ployées, il la fixe de ses grands yeux globuleux mais ne bouge pas.

De nouveau, le temps se suspend. Les deux adversaires s’affrontent du regard. Ils s’observent pendant de longues minutes, sans esquisser un seul geste. Mais pour Lara, l’heure est venue de fuir. Sans quitter la bête des yeux, elle se bouge de façon à se trouver face au chemin dégagé par lequel elle est arrivée. Un seul bond et elle pourra s’échapper. Avec des mouvements très lents, presque imperceptibles, elle baisse ses bras, rengaine ses pistolets et prend appuie sur la roche.

Au dessus d’elle, le monstre s’arque, en portant le poids de son corps sur ses pattes avant. Ses oreilles s’aplatissent en arrière. Sa fourrure se hérisse, le faisant paraître presque comme doublé de volume. La longue queue qu’il traine se met à fouetter l’air avec agacement et insistance.
Puis lentement il retrousse ses babines et découvre ses crocs. Un lourd ronflement s’échappe de sa gorge, tandis qu’il exécute un court pas en avant.

L’aventurière prend sa respiration, emplit ses poumons d’air au maximum. Il n’y a plus de temps pour penser, plus de temps à perdre.
D’un seul bond, elle se retrouve sur pied.
Et s’élance dans une course effrénée.

Sous ses pieds, le chemin est escarpé et rempli de pierres. Concentrée au maximum, elle s’applique à les éviter, tout en restant à bonne allure pour mettre le plus de distance possible entre elle et la bête. Derrière elle, elle sent plus qu’elle n’entend le fauve. Elle n’a pas de temps à perdre. Elle ne se retourne pas. Une seule erreur et c’est la chute. Et la mort assurée, dans ce combat franchement inégal.
L’adrénaline se repend dans ses veines et les battements de son cœur s’amplifient. Elle accélère l’allure et sa vision se rétrécit. Autour d’elle, la végétation devient floue, transformée en une longue trainée verte.

Mais son poursuivant se rapproche, plus agile qu’elle dans ce terrain ouvert, plus doué pour elle qu’à la course. Ses pattes ne semblent pas glisser sur les aspérités du sol.
Malgré l’entrainement de Lara, l’air commence à lui manquer, ses poumons deviennent douloureux. Ses jambes se font lourdes et moins sûres.
Il faut rétablir les chances.

Une possibilité s’ouvre à elle sous forme d’un petit sentier sur sa droite. Ce n’est plus le moment de réfléchir, ni de méditer sur la question. Elle s’y engouffre sans perdre plus de temps et poursuit son chemin. Les ronces la griffent et lacèrent cruellement sa peau. Elle serre les dents et continue, en tentant d’ignorer la douleur. Les branches souples de larges arbres au tronc noueux et sombres barrent sa route et l’empêchent de voir correctement. Elle les écarte de gestes rapides et précis.

Ce n’est pas l’idéal mais ça a l’effet escompté. Les arbres ralentissent le monstre, gêné dans sa progression à cause de sa grande taille. Elle a encore une chance de s’en sortir.

Soudain, une clairière se dessine dans son champ de vision et au fond, un amas de roches. Entre elles, un trou de la taille d’un humain et demi. L’entrée d’une grotte, visiblement profonde. Pas assez pour la sauver, mais la cavité renferme sûrement des endroits où se cacher. De toute façon, elle n’a plus vraiment le choix. Et ce n’est plus l’heure de faire la difficile.

En quelques foulées, elle traverse les quelques mètres qui la séparent de son but et disparaît dans les profondeurs. Tandis qu’elle s’éloigne de l’entrée, la lumière se fait plus rare et l’endroit plus sombre. Une galerie tortueuse aux nombreux recoins s’offre à elle et l’oblige à ralentir un peu pour éviter pics et rochers. Elle avance toujours à vive allure mais avec précaution, craignant une autre mauvaise rencontre, et finit par atteindre une grande salle au plafond haut et aux parois curieusement lisses. Rapidement, elle scrute les alentours. Pas d’issue en vue, pas d’échappatoire possible. Si la bête l’a suivie dans cette impasse, l’affrontement sera inévitable. D’un simple coup d’œil, Lara avise une demi-douzaine de promontoires, faciles à atteindre d’un simple saut. Pratique pour prendre de la hauteur…et se débarrasser du gêneur.

Elle tend l’oreille, attentive au moindre bruit. Pas le moindre son. Peut-être a-t-elle réussi finalement à semer son poursuivant ? Elle s’autorise une demi-seconde de répit, le souffle court, la main posée sur la hanche. Quand soudain, le rugissement se fait de nouveau entendre, puissant et sonore, à en faire trembler les parois. Bien plus près qu’avant. Bien plus fort. Elle fait aussitôt volte-face. La bête est tout près d’elle, à quelques pas de distance, juste à l’entrée de la salle. Prise de panique, Lara a tout juste le temps d’effectuer un saut en arrière pour échapper aux crocs de son adversaire. Ses mains volent instinctivement à sa ceinture et sortent ses armes de leurs holsters. Les bras tendus, pistolets au poing, elle recule à toute vitesse pour mettre le plus de distance possible entre son adversaire et elle. C’est alors que son pied glisse dans un trou au sol, lui tordant le pied. La douleur vive lui fait perdre l’équilibre et elle s’écroule en arrière, tandis que ses armes s’échappent de ses doigts et vont atterrir quelques mètres plus loin. Encore au sol, elle se force à reculer, avant de se heurter avec force contre la paroi.

Face à elle, le monstre s’avance à pas feutrés, les babines retroussés et les crocs découverts. Une longue trainée de bave s’écoule lentement de sa gueule. Il s’approche avec lenteur, contemplant sa proie. Acculée contre la pierre et désarmée, l’aventurière tente en vain de s’éloigner mais la douleur fulgurante dans la jambe l’empêche de se relever.

La bête est tout près d’elle maintenant, à quelques centimètres. Son souffle chaud et son haleine fétide l’atteignent au visage. L’odeur est presque insupportable. Son sang ne fait qu’un seul tour dans ses veines et sa respiration se fait saccadée. Elle reste immobile, comme paralysée. Le fauve lève une énorme patte dotée de griffes acérées et mortelles.

A cette vision, Lara sort de sa transe. De sa main droite, toujours sur le sol, elle cherche à tâtons ses armes. De mouvements furtifs et frénétiques. En vain. Ses pistolets, tombés lors de sa chute, ne sont plus à sa portée. Soudain elle sent quelque chose de dur entre ses doigts. Un objet de forme presque ronde, texture lisse, qu’elle saisit aussitôt presque involontairement.
Un caillou.

Elle n’a pas le temps de penser. Elle lance la pierre de toutes ses forces contre la paroi la plus proche. Le projectile y rebondit dans un bruit sourd. La bête se retourne brusquement au son. Un instant d’inattention que la jeune femme ne laisse pas passer. Elle a tout juste le temps de se jeter sur le côté pour éviter la gueule du fauve dont les mâchoires se referment d’un coup sec à l’endroit où elle se trouvait à peine une demi-seconde plus tôt.

Ignorant la douleur, elle se met debout d’un seul coup et court vers le rocher le plus proche. Mains sur la pierre, elle prend appui de toutes ses forces et parvient à se hisser. Sur sa droite, une sorte de plateforme plus en hauteur. Sans attendre, elle s’élance dans le vide. Sa main s’agrippe à la roche qui s’effrite et elle ne doit son salut qu’à ses gants qui l’empêchent de glisser. Son autre bras cherche rapidement la pierre, avec succès. Elle rétablit aussitôt son équilibre. Une autre poussée et la voilà à l’abri.

Saine et sauve. Mais pas pour longtemps. Par terre, le monstre effectue les cent pas, le regard levé vers elle. Il peut à tout instant sauter et l’atteindre. La jeune femme s’oblige à se calmer et attrape son fusil. Elle met l’arme en joue, vise soigneusement.
Un seul coup suffit. La détonation est violente.

La bête titube et effectue deux ou trois pas tremblants avant de s’affaler sur le sol lentement, comme dans un film au ralenti. Elle bascule sur le côté et s’écroule sur le flanc. Sa respiration se fait plus bruyante et sa poitrine se lève furieusement. Jusqu’à ce le silence se fasse. Un long soubresaut traverse l’énorme corps et le fait frémir pour la dernière fois.
L’odeur du sang remplit la salle.

Lara, à bout de forces, laisse glisser sur le sol. Ses jambes flageolantes ne la portent plus et elle tombe à genoux, une main posée au sol. Dans sa chute, le fusil à pompe, trop lourd à présent, s’échappe de ses doigts tremblants et rejoint le sol avec fracas. Le souffle court, les poumons douloureux et la poitrine serrée, elle s’oblige à respirer régulièrement et tente de faire le vide. Les battements de son cœur résonnent dans sa tête avec force et cognent brutalement ses tempes. Il lui faut se calmer. Les muscles endoloris, la peau couverte d’hématomes et d’écorchures, elle se relève en évitant de trop s’appuyer sur le pied touché. La douleur est déjà plus supportable et elle s’approche du rebord en boitillant, une main en l’air pour assurer son équilibre.

En bas, sous ses yeux, le cadavre sanguinolent du monstre git sur le sol. Le regard qu’elle lui jette est défiant et rempli de haine. Mais teinté de soulagement aussi. Elle a eu de la chance, ses excellents réflexes l’ont sauvée, mais elle a bien failli y rester et avec elle, sa quête.
Le danger est passé et il est maintenant temps de redescendre. Elle se laisse glisser au sol en s’accrochant aux aspérités de la paroi. Elle récupère ses pistolets puis se dirige vers la sortie et, après un dernier regard défiant à la bête morte, elle l’abandonne à son cercueil de pierre.

Avant de disparaître...


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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 22 Déc 2008, 21:16 
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Texte numéro 2 (Sujet libre)

Naissance d'un Monde

Une planète dans l'espace, en changement,
Lisse et sans aucune histoire. Dans cette nuit,
Elle tourne tranquillement, sans plus d'ennui.
Elle se transformera vraiment lentement.

Une fissure, sur sa surface apparait.
Une autre suit, avec une autre, mollement.
Elles vont tout couvrir et fortement craquer.
Après trente ans, elle explosa rapidement.

Ensuite il apparait un énorme serpent,
De soixante mille kilomètres de long.
Il serre doucement un anneau : nous voyons ...
Un monde, apparut de cet œuf, très calmement.

En son centre se déverse une grande mer,
Dans ses chutes un soleil est comme dans moule.
Sur l'anneau pousse de grandes forêts, et coulent
De longues rivières, en évitant les déserts.

Teslo INUYAMA

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Dernière édition par Teslo le 04 Juil 2011, 19:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 26 Déc 2008, 23:24 
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Texe numéro 2 (sujet libre)

NdA: pour une meilleure compréhension du texte, je précise que le narrateur est homosexuel et qu'il écrit sur un blog.

Le genre de chose qu’on devrait pas faire…

Je n’ai qu’une chose à dire. Vive les jours de congé. Parce qu’on bosse pas, évidemment, mais aussi et surtout parce que si tu te bourres la gueule la veille, t’as toute la journée pour t’en remettre. Et si t’as deux jours, c’est encore mieux. Ca veut dire que tu peux prendre la cuite de ta vie, par exemple le vendredi soir, et t’auras au pire la soirée du dimanche pour faire quelque chose d’utile chez toi. C’est bien pour te préparer pour recommencer à bosser le lendemain mais ça veut aussi dire que t’as perdu ton week-end. Que t’as passé presque 48 heures dans ton pieu (quand t’étais pas aux toilettes occupé à vomir) et avalé une demi-douzaine d’aspirines pour faire passer la douleur. Et que tu t’es répété, pendant tout ce temps, que c’était la dernière fois que tu touchais à l’alcool (sans vraiment y croire, parce que faut pas se faire d’illusions : si tu sors, tu bois. T’as toujours fait ça, et y’a pas de raison –suffisante- pour que ça change).

Si je dis ça, c’est pas par hasard. Là, on est dimanche soir et demain je bosse. Tôt. Et même encore plus tôt si mon chef décide de me tirer du lit comme il affectionne de temps à autre. Bref, on est dimanche soir et j’ai enfin réussi à m’extraire de mon lit et atteindre la technologie. D’abord l’ordinateur que j’ai pas allumé depuis vendredi matin. Résultat, 22 messages non lus (la plupart, des pubs qui polluent ma boite, faut pas croire, notamment ce sex-shop on line qui s’entête à m’envoyer toutes ses nouveautés depuis que mon mec leur a refilé mon adresse mail en répondant à un questionnaire stupide). 22 messages en retard et le double sur mon portable, dont la batterie est morte samedi matin et que j’ai pas rechargé depuis…Là-aussi, pubs de la compagnie téléphonique, messages divers d’amis et de collègue et entre tout ça, une bonne dizaine de textos de mon homme, les premiers datant du vendredi soir.

Parfaitement, 10 messages en à peine deux jours. Certains y verraient une dangereuse addiction au portable ou à moi, cela dépend comment on voit les choses, et ils ne seraient pas loin de la vérité…Pas loin…Sauf que moi, je lui ai pratiquement envoyé le double et en une seule soirée…
La fameuse soirée du vendredi soir…Où j’ai picolé comme c’est pas permis, et je m’y connais assez, dans le genre. Des alcooliques, j’en ai quelques uns parmi mes amis et des fois je leur fais même la morale. Eh bien, des fois, je pense que j’ai beau jeu de faire ça, vu dans l’état que je reviens certaines fois à la maison. Vendredi soir, ou plutôt samedi matin, si j’avais croisé des flics, ils auraient vu qu’un pauvre ivrogne tituber dans les rues, cherchant revenir chez lui par n’importe quel moyen, sans y arriver (et sans aucune chance, vu qu’il avait ses clés dans la poche de sa veste, elle-même encore sur le comptoir du bar où il avait passé la soirée) et j’aurais fini directement au poste, en cellule de dégrisement.

A propos des messages ? Oui, je pense que je vais vous raconter l’histoire depuis le début sinon vous n’allez rien comprendre. Donc tout commence il y a trois semaines environ. Un pote de la fac (autant dire que je le connais depuis des lustres) qui va se marier dans quelques mois me demande de réserver ma soirée du vendredi 2 mai pour assister à l’enterrement de sa vie de garçon. Un truc entre mecs avec des filles en petite tenue autour...Je peux même pas me défiler, je viens de lui annoncer que j’ai le week-end de libre (« Ah, ben ça tombe bien, parce que justement… »). Bref, j’accepte. Le plan ne me plait pas des masses (Je me vois mal mettre un billet de dix dollars dans le string d’une fille en train de se déhancher au dessus de moi) mais je vois pas d’échappatoire possible.

Donc quand je rentre à la maison, je dois bien annoncer la nouvelle (A m’entendre, on dirait que je dois assister à un enterrement tout court). Aussitôt, tronche de mon mec qui voit d’un assez mauvais œil que je sorte avec une armada de mecs prêts à se saouler et à faire de tout, sans aucune limite. Une mini crise de jalousie qui se dissipe vite quand je lui précise que la dite soirée va se faire dans un bar de strip-tease. Eh oui, ça l’a fait rigolé. Et pas qu’un peu…Il s’est carrément tordu de rire quand il m’a imaginé au milieu de ces demoiselles. Elles lui font pas peur, elles. Et mes potes, plus de soucis, ils se seront bien plus occupés à ne pas perdre une miette du spectacle que par essayer de me draguer…

Résultats des courses, quand le vendredi soir arrive, je me retrouve dans le salon, prêt à partir, sous l’œil amusé de mon mec, confortablement installé sur le canapé, une bière à la main. Gros ricanement stupide (y’a des jours, je me pose des questions sur son âge), petits toussotements et sifflements, tout est bon…Comme si j’avais pas assez de tout ça, faut qu’il en rajoute.
Lui : Wow, t’as sorti le grand jeu.
Moi : Oui, c’est un bar« branché » (Bien insister sur le mot, là). Heureusement que tu viens pas d’ailleurs, je pense pas qu’on aurait trouvé quelque chose de potable dans ton armoire. Les cravates, c’est plus la mode. (Et toc !)
Lui : Je me fais pas de soucis pour toi…(Rien à foutre de ce que je dis…A croire qu’il a déjà oublié la gueule qu’il a tiré quand je lui ai parlé de la soirée la première fois). Salut N**** de ma part !
Moi : …
Lui :…
Moi : J’y vais.
Lui : Ok !
Il s’est déjà tourné vers la télé, la mannette de la playstation dans les mains…Sauver la vie de la copine de Zelda, c’est tellement plus intéressant que le reste… (Non, je fais jamais comme lui, qu’est-ce que vous allez penser…)
Il tourne même pas la tête quand je sors.

Bâtard.

Bref, une heure plus tard, je suis dans le fameux bar. C’est juste à un quart d’heure de chez moi en voiture, mais on voit que ça a du succès. Entre les travaux et les files de bagnoles, j’ai tourné en rond pendant une demi-heure avant de trouver une place. Loin. Evidemment. Maigre consolation : j’ai pas été le seul idiot à devoir faire ça. Certains de mes amis ont fini encore plus loin que moi et on est arrivés en retard, et en nage. Pour l’heure, c’était ennuyeux (enfin, surtout pour les autres, moi j’étais plutôt content…) mais pour le reste, c’était pas trop grave, vu la chaleur qu’il faisait dans le local…Entre ça et l’état dans lequel ces filles arrivent à mettre les mecs…Normal que la plupart des clients soit près du bar. Ou à la rigueur, près de la scène (mais là, je veux même pas imaginer l’odeur, et pourtant, je suis habitué au métro à l’heure de pointe).

Je vous passe les détails de la nuit. Ou du moins de ce dont je me souviens. Les filles à moitié ou totalement à poil qui passent et repassent devant moi, celles font leur numéro sur scène, mes amis qui hurlent dans mes tympans, parce que la musique est forte et/ou parce qu’ils sont complètement bourrés, la danse privée qu’on a offert au futur marié (avec le nombre de cadeaux utiles et sympas qu’on avait la possibilité de faire…), les yeux qui lui sont sortis de la tête quand la fille s’est frottée contre lui (Ca promet pour son mariage, déjà que je sais de source sûre que sa copine n’est pas des plus fidèles…), les boissons bien alcoolisées et hors de prix, la bagarre qui s’est déclenchée à la table d’à côté et qui a fini par l’exclusion de deux types (poussés par un videur armoire, 2m sur 2m, j’avais jamais vu ça)…

Il parait que ça que ça plait à certains, tout ça. Pas à moi. Pas vraiment. Pour tout dire, je me suis fait, comme on dit vulgairement, ch***. Des gonzesses qui se tremoussent et des mecs qui bavent en les regardant, c’est pas mon truc. Et comme le spectacle me plaisait pas, il a bien fallu trouver quelque chose à faire. J’ai donc commencé à boire. Evidemment, qu’est-ce que vous vouliez que je fasse d’autre ? J’aurais pu faire un solitaire, mais je pense pas que le bar offre ce genre de divertissements…(N’y voyez rien de spécial, je pense vraiment au jeu de carte …)

Donc, j’ai bu. Pas de bière ni de martini, je passe directement à l’artillerie lourde. Vodka, rhum, tequila et j’en passe. Au début, j’accompagne mes potes …ben oui, il faut bien rendre hommage au roi de la soirée, quand même, mais à la fin, je me suis retrouvé seul et isolé, collé (et avachi) au bar. C’est d’autant plus lamentable qu’ils font tous la fête, les autres. Grosse ambiance pour eux et grosse déprime pour moi. J’aurais du rester avec mon homme, quite à devoir me coucher tôt puisque pour lui, c’est pas congé. Un bon film et une bonne bière, ça, ça aurait été la soirée parfaite (et pourtant je suis loin d’être casanier, croyez-moi) Au bout de quelques verres, je suis déjà bien pompette. Et c’est là que j’attrape mon portable et je me décide à lui envoyé un message. « Je me fais ch***. » Réponse au bout de 30 secondes crono « Jm dte bn. Tavéka rstr ci ac moi. J mat ocan11,c tro ben.biz » Il me faut relire le message trois fois avant de comprendre…Bon, ok, Monsieur est tranquilou à la maison en train de mâter Georges Clooney et Brad Pitt, rien que ça. Alors je lui répond. Je suis bien plutôt bien parti et en plus l’alcool m’aide pas. Je lui envoie des conneries du genre « Tu me manques », « Tu penses à moi ? », puis des menaces (ou du moins à cet instant, j’ai l’impression que c’en est) « Y’a une serveuse qui vient de me draguer » ou encore « y’a un type qui me regarde depuis une demi-heure. »

Mon mec joue d’abord le jeu et me soutient à travers les ondes (c’est tout juste s’il m’encouragerait pas à aller draguer à mon tour ce mec, qui, au passage, n’existe pas), jusqu’à m’annoncer, dans son langage texto très perso, que ça suffit, que lui bosse demain et qu’il me conseille –vivement- d’essayer de profiter de la soirée.
Super, je déprime et mon mec n’en a strictement rien à faire. Après, y’en a qui font des pieds et des mains pour avoir quelqu’un dans leur vie. Croyez moi, le bonheur à deux, c’est pas toujours ça…

J’aurais pu arrêter d’envoyer des messages après ça, mais…ouais, j’étais trop bourré…Quand je les relis maintenant, je me demande bien ce que j’ai pu boire ce soir là. Ils ont du mettre quelque chose dans mon verre, en plein milieu de la nuit. J’étais vraiment à côté de la plaque…Normal qu’après 1h du mat, mon homme ait désisté et décidé de plus me répondre…Et moi, allez que je t’envoie message les uns après les autres. Je me demande comment il a fait pour dormir. Il a du éteindre son portable.

Ses deux derniers messages datent de samedi et dimanche midi. Mon homme, à son taf, qui s’inquiète pour moi et me demande s’il doit braquer la pharmacie du coin avant de rentrer. Ha. Ha. Ha. Très drôle. Faut dire qu’il a dormi avec moi (et qu’il a vu mon état samedi matin) et que franchement, j’ai pas été une très bonne compagnie… En tout cas, l’alcool, c’est fini (j’aime bien me raconter des histoires) et les fêtes de futurs mariés aussi (ça par contre c’est vrai !)…Comment ? Ouais, on en reparle dans deux mois..j’ai le mariage de mon cousin dans deux mois…

Ah, j’entend la porte d’entrée. Si ce n’est lui, c’est donc son frère…Et en plus il rigole, et il m’a pas encore vu…Au moins, je la tiens ma vengeance…
Nigel m’a refilé l’invitation à son mariage.
Pour deux…

N'empêche, j'espère qu'il est passé à la pharmacie, le con...



Com(1): Posté le lundi 5 mai, 11h16, par moi
Jsavé ben ke c mec existé pa...lol


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 Sujet du message: Re: DEPOT DE TEXTES CONCOURS
MessagePosté: 28 Déc 2008, 21:54 
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AURELIEN

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Bon respect des consignes: 0,75
Bonus originalité de l'oeuvre:


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