Perdus… en vacances
Après des semaines et des semaines d’attente, le fameux jour était maintenant arrivé. Suite à divers imprévus, les vacances de rêve tant attendues par les membres actifs de TRO arrivèrent. Grâce à ce fameux gain gagné à la Loto par Aurélien, qui faisait maintenant de lui un grand millionnaire, celui-ci avait eu l’idée de réunir pour la première fois tous ses amis du forum et de leurs payer une semaine inoubliable à l’Île de la Réunion. Pour que tous voyagent ensemble dans le même avion pour se rendre sur cette île paradisiaque, Aurélien avait décidé d’inviter Julie et Heyfa à séjourner dans son immense manoir et s’était amusé à leur servir de guide pour les principales attractions qu’offre la France. Cela faisait maintenant plus de cinq jours qu’elles résidaient dans ce gigantesque manoir où on pouvait facilement y compter une trentaine de pièces, quand Aurélien leur dit que les bagages étaient tous dans le coffre de sa voiture et qu’il fallait quitter la demeure dans la prochaine demi-heure pour se rendre à l’aéroport. Une vingtaine de minutes plus tard, les trois amis prirent place dans la rutilante BMW M6 Convertible et se dirigèrent vers l’aéroport. Arrivé sur les lieux, ils enregistrèrent leurs bagages et se dirigèrent dans la salle d’attente menant au point d’embarcation vers l’Île de la Réunion. Quand ils atteignirent la salle d’attente, tous leurs camarades y étaient déjà ; Nathalie, Lucien, Olivier, Eugénie, Jérémy, Sabrina, Mathieu, Antonio et Guillaume. Tel que convenus, ils attendaient dans la salle d’attente pour ainsi embarquer tous ensemble dans l’avion. Ils étaient si contents de se voir enfin en « live » ! Après un rappel d’embarcation, tous prirent place dans l’avion. Aurélien n’avait négligé aucun détail ; ils avaient tous un siège en Première Classe. Julie et Nathalie étaient assises côte à côte ; elles avaient tellement de choses à se raconter ! Antonio et Sabrina étaient assis juste devant eux, suivi de Eugénie et Heyfa. De l’autre côté de l’avion se trouvait Olivier et Jérémy, suivi de Mathieu et Guillaume et finalement, Lucien et Aurélien. Avant le décollage, l’hôtesse qui s’occupait de leur section prit la parole. « Bonjour et bienvenue à vous tous sur le vol 815 de AirFrance. Le vol a une durée d’environ 10 h 50. Il est présentement 20 h 30 alors si il n’y a pas trop de turbulences nous arriveront à destination vers 7 h 20. Dans quelques instants des rafraîchissements vous seront servit, suivi d’un délicieux repas ».
Il était passé 4 h 00 sur leurs montres. Cela faisait depuis maintenant plus de 8 heures qu’ils étaient dans cet avion. Quelques-uns dormaient tandis que d’autres visionnaient un film ou lisaient. C’était vraiment très tranquille dans cette section de l’avion… Soudain, une violente turbulence se fit sentir. On entendit au même moment « Tabarkak ! ». C’était Julie qui s’était renversée dessus près de la moitié de son café à cause de la turbulence. Nathalie pris quelques mouchoirs et l’aida à s’essuyer. Peu de temps après, une seconde turbulence aussi forte que la précédente se fit sentir, suivit d’une troisième et d’une quatrième… Les lumières clignotèrent ainsi que l’alarme du port de la ceinture. L’avion perdait de plus en plus d’altitude. Quelques secondes plus tard, les masques à oxygènes sortirent du plafond de l’avion. L’hôtesse essaya tant bien que mal de s’adresser aux passagers mais personne n’y porta attention ; c’était la panique. L’avion piquait maintenant du nez et le faible éclairage céda sa place à l’obscurité. Un énorme bruit ressemblant à une explosion se fit entendre…
JOUR 1…
Sa tête lui faisait mal. Il ouvrit les yeux mais les rayons du soleil l’aveuglèrent. Il rouvrit les yeux plus lentement et se leva au même instant. Il était étourdit. Il regarda autour de lui et ne vit que des arbres et des bambous. Il fit quelques pas et s’enfargea sur une valise. Soudain il se rappela. Au même instant des cris se firent entendre. Il courut alors en direction de ces cris et arriva sur une plage où le sable était d’un beige très pâle. Il regarda rapidement au large et il ne pu que constater que ce n’était que du bleu. Du bleu dans les airs, du bleu en dessous ; le ciel et la mer. Les cris le ramenèrent à la réalité. À quelques mètres de lui se trouvait un réacteur d’avion encore fumant. Il reconnaissait Lucien assis par terre tout près d’Eugénie. Celle-ci avait une profonde blessure au bras et son compagnon essayait tant bien que mal de soigner la blessure. Lucien se tourna vers sa direction.
- Aurélien, vient m’aider. Sa blessure a l’air d’être très sérieuse. - Oui j’arrive tout de suite Biquet, dit-il.
La vue du sang laissa indifférent Aurélien. Après tous les films d’horreur qu’il avait visionnés, rien ne lui faisait peur – ou presque. Il nettoya la blessure d’Eugénie avec un peu d’eau provenant d’une bouteille et déchira une manche de sa chemise noire pour l’enrouler autour de la blessure de son amie. Il alla ensuite voir ses autres amis pour vérifier s’ils étaient corrects et si certains étaient manquants. Il croisa Mathieu et Guillaume. Ceux-ci étaient entrain de rassembler tout ce qui était comestible. Il vit ensuite Heyfa sortir de la « jungle » serrant dans ses bras son précieux Skiouros. Elle avait l’air un peu assommée mais Aurélien continua à marcher à la recherche de d’autres survivants. Près de quelques valises Antonio asseyait de rassurer Sabrina en lui disant que très bientôt des secours viendront. Soudain, en direction de l’autre bout de la plage, quelque chose bougeait. Aurélien se dépêcha à courir et reconnu Julie et Nathalie. Elles étaient toutes les deux mouillées et il en jugeait qu’elles avaient atterrit dans l’eau. Julie avait l’air toute désorientée tandis que Nathalie avec l’air complètement exténuée. Aurélien s’approcha des deux filles et constata que celles-ci avaient plusieurs égratignures sur les bras. Probablement dû à certains débris de l’avion. En plus des bras, Julie avait des égratignures sur les épaules. Aurélien se dit que ça aurait été moins pire si elle avait porté une blouse ou un haut à manches courtes au lieu d’une simple camisole. Tout en retournant au milieu de la plage avec elles, il leur demanda si elles se souvenaient de ce qui s’était passé et surtout si elles avait vu une des deux parties de l’avion, car selon lui l’avion s’était divisé en deux pour que tous atterrirent un peu partout sur la plage et les environs. Selon les dires de Nathalie, une partie de l’avion se trouvait dans la mer. Elle se souvient qu’elle flottait parmi les vagues et que cela lui a paru une éternité avant que celles-ci la poussent vers la rive. Quant à Julie, tout ce qu’elle se souvenait c’est qu’elle était étendue sur le sable et que les vagues la rejoignaient de temps en temps. C’est Nathalie qui l’a trouvé et qui l’a aidé à se relever pour voir où elles étaient atterris et si elles étaient seules ou non.
De retour dans le centre de la plage, ils rejoignirent leurs amis. Aurélien regarda chacun d’eux : Lucien, Eugénie, Antonio, Sabrina, Mathieu, Guillaume, Heyfa, Julie et Nathalie. La panique le gagna quand il s’aperçu que Jérémy et Olivier étaient manquants. Il décida donc de partir à leur recherche en compagnie de Lucien, Nathalie et Julie. On était encore tôt dans la journée, mais déjà il fallait commencer à penser à s’abriter pour la nuit si les secours ne venaient pas tout de suite. Il demanda donc à Eugénie, Heyfa et Sabrina de rassembler toutes les valises qu’elles trouveraient sur la plage et dans les alentours. Il demanda également à Guillaume et Mathieu de préparer un minimum de deux abris avec tout ce qui pouvait servir tels que de grands feuillages tropicaux, de longs morceaux de bois, etc. Finalement il demanda à Antonio de trouver du petit bois pour faire un feu en soirée. Non seulement ce feu les tiendrait au chaud mais pourrait également les aider à se faire repérer par les sauveteurs.
Voilà maintenant plus d’une demi-heure qu’ils marchèrent parmi les arbres et les bambous. Ils essayaient de se concentrer sur le moindre son qu’ils pouvaient entendre, mais tout ce qu’ils entendaient c’était les gazouillements des oiseaux tropicaux ainsi que les sons de leurs pas dans la végétation. Aurélien essayait de capter un signal avec son cellulaire mais pour une raison inconnue rien ne s’affichait. Pourtant il se souvenait d’avoir rechargé la batterie avant son départ. Nathalie et Julie étaient silencieuses. Elles craignaient le pire scénario pour leurs deux amis disparus. Quant à Lucien, il regarda autour de lui dans toutes les directions à la recherche du moindre indice. Ils entendirent soudainement un craquement derrière eux. Leurs cœurs battaient à tout rompre et ils furent soulagé d’apercevoir Jérémy venant vers eux. Il avait les vêtements déchirés et leur expliqua qu’il s’était réveillé dans les airs et que seul une branche d’arbre le retenait et que pour descendre, il dû se débattre un peu et que par la suite il est tombé par terre sur des branches cassées. Julie étaient bien contente de voir que Jérémy était en vie et lui tendit sa bouteille d’eau pour se désaltérer un peu. Malheureusement Jérémy n’avait pas vu Olivier dans les alentours. Ils continuèrent donc à marcher un peu dans la direction qu’ils avaient pris au tout début de leur expédition. Peu de temps après, voilà que Lucien trébucha sur une roche et disparut derrière les buissons. Fou d’inquiétude de ne pas le voir réapparaître, Aurélien s’approcha des buissons et vu que c’était une crevasse. Il se pencha alors pour voir où Lucien était et s’aperçut qu’il était étendu par terre tout près d’une rivière. Voyant Lucien bouger les membres, il fut soulagé de voir qu’il allait bien. Les quatre amis essayèrent alors de trouver un passage les emmenant à rejoindre Lucien. Bien que ce fut un peu abrupt, ils réussirent à descendre vers le bas en se cramponnant parmi diverses tiges de végétation. Dès qu’ils mirent le pied au sol, ils se dirigèrent vers Lucien. Au grand soulagement de chacun, Lucien n’avait rien de cassé. Ils marchèrent alors le long de la rivière en prenant la direction vers la plage pour voir si cette rivière était loin du rivage. Après plusieurs minutes de marche, une grotte tout près de là attirèrent leur attention. Il faisait noir à l’intérieur et malheureusement aucun n’avait un briquet ou une lampe de poche pour les aider à visiter cette grotte. Ils entendirent alors un long et puissant grognement provenant de cette grotte et par instinct, ils coururent à toute vitesse du côté où le sol gagnait de l’altitude. Aidés par les rochers et les multiples racines d’arbres qui transperçaient cette petite falaise, ils réussirent à la gravir sans trop de misère. À peine eurent-ils le temps de reprendre leur souffle qu’ils entendirent la voix d’Olivier. Ils regardèrent vers le bas et virent leur ami courir à toute vitesse vers la rivière. Il semblait affolé et la façon dont il courait, donnait l’impression qu’il fuyait quelque chose qui lui voulait du mal. Aurélien cria donc son nom et Olivier se laissa guider par la voix de son ami. Il lui fallu un peu de temps mais Olivier parvint à escalader la falaise et à rejoindre ses amis. Après avoir repris son souffle, il leur expliqua qu’il s’était réveillé dans les buissons et qu’il s’était promener un peu près de la rivière jusqu’à ce qu’il aperçoive cette grotte et qu’il y pénètre. Malgré la noirceur il s’était enfoncé de plus en plus jusqu’à ce qu’il perd pied et tombe dans un marre de boue. Il leur expliqua qu’il avait réussit à sortir de cette marre et qu’il essayait tant bien que mal de retrouver la sortie quand tout à coup il effleura quelque chose de gros et poilu et que l’instant d’après ça bougeait. Il leur avoua qu’il eu très peur et pendant qu’il courait à toute vitesse droit devant lui, qu’il entendit un grognement fort et puissant. La panique et l’angoisse commença à se faire sentir et nos amis décidèrent de retourner le plus rapidement possible sur la plage rejoindre les autres.
Sur la plage, Antonio avait réussit à empiler plusieurs branches sèches pour faire un feu en soirée. Il regardait l’horizon et se dit que dans quelques heures le soleil se coucherait. De leurs côtés, Guillaume et Mathieu avaient fait quatre abris grâce à de grandes feuilles tropicales et entre autre, grâce à plusieurs couvertures pour les passagers de l’avion qu’ils avaient trouvé éparpillées par ci par là sur la plage et au pied des premiers arbres. Les abris n’étaient pas parfaits mais pour l’instant ils seraient plus qu’appréciés. Tout près des abris Heyfa, Sabrina et Eugénie avaient rassemblées toutes les valises qu’elles avaient pu trouver, sans oublier tout ce qui était buvable et comestible.
Le soleil se couchait et ceux qui étaient sur la plage commençaient à s’inquiéter de l’absence de Lucien, Aurélien, Julie et Nathalie, sans oublier qu’ils n’avaient aucunes nouvelles de Jérémy et Olivier. Ils allumèrent un petit feu et décidèrent d’aller se coucher en espérant que demain les secours viendraient…
JOUR 2 …
Une fois de plus, Aurélien ouvrait les yeux et la première chose qu’il vu c’était une fois de plus des arbres tout autour de lui. À ses côtés dormaient accoté l’un contre l’autre Julie et Jérémy, tandis qu’en face d’eux se trouvaient Nathalie et Lucien. Pour ce qui est d’Olivier, il dormait un peu plus en retrait d’eux car suite à ses vêtements imbibés de boue et d’excréments d’animaux, il dégageait une très forte odeur répugnante. Suite à sa nuit passée dans cette jungle où plusieurs sons le rendirent quasiment fou, Aurélien décida qu’il était temps de réveiller tout le monde et d’essayer le plus vite possible de retourner sur la plage rejoindre les autres. Il avait mal aux pieds mais n’osa pas se plaindre car il savait qu’il n’était pas le seul à avoir mal. Il regardait du coin de l’œil Olivier et se dit que ça ne devait pas être évident pour lui de devoir supporter des vêtements aussi souillés et puants. Son regard allait vers les deux filles. Malgré les nombreuses égratignures qu’elles avaient sur les bras suite au crash et aux branches d’arbres, jamais elles ne s’étaient plaintes et gardaient espoir que les secours arriveraient bientôt. Il était d’ailleurs très surpris de leur courage pour avoir accepté de partir avec lui dans cette jungle pour retrouver Jérémy et Olivier. Voilà maintenant depuis plusieurs minutes qu’ils marchèrent dans cette jungle. Soudain, Lucien trébucha sur ce qui ressemblait à une poignée ouvrant quelque chose dans le sol. Il se releva en se frottant la cheville et décida de tourner cette énorme poignée. Après plusieurs tours complets vers la gauche, un long grincement se fit entendre et le couvercle se souleva. Lui et ses amis se penchèrent et virent une échelle qui descendait vers le bas. Un faible éclairage illuminait le tout. Par curiosité, tous voulaient descendre cette échelle. D’abord Lucien car il se disait que c’était à cause de lui s’ils avaient découvert cette entrée secrète, ensuite Aurélien car il disait à tous n’avoir peur de rien, ensuite Julie à cause de sa forte curiosité… Finalement pour éviter toute chicane, c’est Olivier qui décida de descendre le premier car il se dit que peut importe ce qui se cachait là-dedans, la forte odeur qu’il dégage neutraliserait qui que ce soit. Il commença alors sa descente dans l’échelle jusqu’à ce que ses amis ne le voient plus à cause de l’obscurité. Lorsqu’il eu les deux pieds sur le sol, il avança pas à pas tout doucement en restant sur ses gardes. Tout en glissant lentement l’une de ses mains sur ce qui semblait être un mur, il continua à avancer droit devant lui. Soudain il sentit ce qui semblait être un bouton. Il pressa donc sur celui-ci et voilà que les lumières s’allumèrent. Il regarda autour de lui et s’aperçu qu’il se trouvait dans une pièce ressemblant à un endroit de détente ; il y avait un canapé, une grande table, une bibliothèque. Il retourna donc sur ses pas et invitèrent ses amis à descendre. Ceux-ci n’ont pas pris de temps à descendre l’échelle. Arrivée dans ce qui semblait être un Bunker, tous se mirent à la recherche de quelque chose à boire et à manger. Julie poussa une porte et constata que c’était une salle de bain. Dès qu’elle dit le mot « salle de bain », Olivier y couru et s’y enfermait. L’instant d’après on y entendit l’eau couler de la douche. Pendant ce temps Jérémy trouva des bouteilles de rhum et vodka et décida de s’en servir un verre. Après tout, se dit-il, après un crash d’avion et une nuit dans la jungle, il en avait bien besoin ! Dans une autre extrémité de la pièce, Aurélien et Lucien pénétrèrent dans une salle qui renfermait des ordinateurs et un mur complet d’écrans. Dès que Lucien appuya sur le bouton près de la porte, les écrans s’allumèrent et plusieurs images différentes s’affichèrent. En s’approchant des écrans pour mieux voir, Aurélien reconnu ses amis sur la plage. Il pu voir les abris que ceux-ci avaient fabriqués et que présentement la plupart fouillaient dans les valises à la recherches de vêtements propres probablement. Il vit également sur un autre écran une vue de la grotte où Olivier s’était aventuré la veille. En tout il y avait huit écrans et la plupart diffusaient des images de ce qui se trouvait dans la jungle ou la plage. À côté de ces écrans s’y trouvait une énorme affiche portant le nom de Dharma et où une carte géographique y était dessinée. En la regardant plus attentivement, Aurélien se rendit compte que l’île où ils étaient présentement était clairement détaillée et était située dans l’Océan Indien à encore plusieurs kilomètres de l’Île de la Réunion. Selon cette affiche, cette île était inhabitée. Cependant, selon divers documents trouvés tout près d’un ordinateur, Aurélien en conclue que Dharma était une société privée qui venait de temps à autre y faire diverses expériences. Mais pourquoi est-ce que présentement il n’y avait personne dans ce Bunker ? Aurélien et Lucien sortirent de la pièce quand ils virent Olivier sortant de la salle de bain avec une simple serviette de bain entourant sa taille. Bien que le spectacle eu l’air de plaire à Julie, celle-ci se porta tout de même volontaire pour lui trouver des vêtements propres. Elle se souvenu d’avoir entrée dans une chambre tout à l’heure. Elle y retourna donc pour vérifier s’il y aurait des vêtements qui traîneraient dans les tiroirs ou la penderie. D’abord, elle fouilla dans les tiroirs. Il y avait selon elle cinq paires de pantalons noirs style jogging et au moins le même nombre en boxers. Elle en prit une paire de pantalon dans ses mains et se rendit compte que la taille était plus grande que ce qu’elle portait. Donc, elle se dit que ça ferait à Olivier. Elle décida ensuite d’aller vérifier dans la penderie s’il y aurait des vêtements pour le haut. Lorsqu’elle ouvrit la penderie, elle ne pu s’empêcher de rire. Encore les larmes aux yeux tellement elle avait rit, Julie allait chercher Olivier pour essai ses nouveaux vêtements.
- Olivier vient voir, dit-elle, je t’ai trouvé de nouveaux vêtements ! - Mais pourquoi ris-tu comme ça ? Je ne vois pas ce qui est drôle, lui répondit-il. Si tu espères me voir nu tu te mets le doigt dans l’œil !
Ne voulant pas se balader plus longtemps avec une simple serviette de plage autour de la taille, Olivier suivit Julie dans la chambre. Celle-ci lui dit que des sous-vêtements étaient dans le tiroir du haut et que les pantalons se trouvaient dans le second tiroir. Pour les autres vêtements, elle lui dit qu’ils étaient dans la penderie. Elle quitta la chambre en refermant la porte derrière elle. Olivier se dirigea vers la commode et prit un boxer et l’enfila. Il essaya par la suite un pantalon et à sa grande surprise, le tout y allait à la perfection. Il se dirigea ensuite vers la penderie et l’ouvrit. Son cœur cessa presque de battre quand il vu le genre de vêtements qui s’y trouvaient ; c’était tous des t-shirt Hello Kitty ! Il y en avait des roses, des bleus, des noirs, des blancs… Il n’en revenait pas. Lui qui s’était promit de ne jamais porter un tel chandail. Malheureusement il devait s’en mettre absolument un pour retourner jusqu’à la plage ; c’était ça ou sinon il devrait supporter d’avoir tout le haut de son corps égratigner par les multiples branches de la jungle. Il en choisit un noir. À contrecœur il sorti de la pièce.
- Et que je n’en vois pas un rire de moi, dit-il en s’adressant à tous ceux qui étaient dans le Bunker. - T’inquiète, lui répondit Aurélien entre deux rires
Nathalie les ramena à la réalité quand elle leur montra une pièce remplit de nourriture tels que des pots de Nutella, des biscuits, des barres de chocolat, de multiples conserves, des jus et de l’eau en bouteille, etc. Affamés, Aurélien et Lucien prirent chacun un pot de Nutella, tandis que les autres se contentèrent de barres de chocolat. Rassasiés, ils décidèrent de sortir du Bunker pour aller chercher les autres qui étaient sur la plage. Ainsi, en étant tous dans ce Bunker, ils seraient en sécurité et auraient de quoi s’approvisionner en attendant les secours. Pour une raison inconnue, personne ne voulait patienter seul dans cet endroit. Même pas Olivier. Son souhait était de retourner au plus vite sur la plage pour se trouver un nouveau chandail dans ses goûts dans les valises des passagers. Bien entendu il espérait retrouver sa valise, mais savait que les probabilités étaient faibles.
Ils sortirent donc un à un de cet abri souterrain et allèrent en direction du Sud, tel que mentionné sur la carte géographique de l’Île trouvée dans la salle des ordinateurs par Aurélien. Selon cette carte, ils étaient à environ quatre kilomètres de la plage où leurs amis les attendaient. Tout en marchant et en regardant cette carte, Aurélien comprenait un peu pourquoi ils s’étaient perdus la veille dans cette jungle ; elle était si vaste. De plus, sur cette carte il n’y avait aucune habitation apparente. Seulement un autre Bunker situé à l’autre bout de l’Île. Cela faisait maintenant depuis plus d’une heure qu’ils marchèrent parmi les arbres quand ils aperçurent au loin la plage ainsi que quelques débris de leur avion.
Sur la plage, la panique de certains se faisait sentir. Mathieu, Guillaume et Eugénie semblaient tenir le coup mais malheureusement c’était tout le contraire pour Antonio, Sabrina et Heyfa. Antonio regardait l’océan avec un regard vide. Ses pensées allaient vers son amoureux ; il se demandait si un jour il aurait la chance de le revoir, de le serrer dans ses bras à nouveau. De son côté Sabrina n’avait pu fermer l’œil de la nuit et elle avait un caractère à fleur de peau. D’ailleurs ce matin là elle avait essayé en vain de s’ouvrir une noix de coco et dans l’incapacité d’y parvenir, avait lancé cette noix de coco de toutes ses forces atteignant par accident la tête de Mathieu. Par chance il ne fut pas blessé mais avait maintenant une jolie bosse sur le côté de la tête. Sur le bord de la plage, Heyfa faisait les cent pas. Son niveau de stress et d’angoisse était au maximum et même Skiouros devenait irritable car il n’avait pas eu sa dose de marijuana. Cela faisait maintenant deux jours qu’il n’avait pas fumé et malgré toutes les noix et fruits que l’Île offrait, rien ne semblait plaire à Skiouros. Guillaume se leva et décida d’aller explorer les environs quand il vit bouger derrière les arbres. Il n’eut pas le temps de faire deux pas qu’il reconnu Aurélien, suivit de Lucien, Julie, Nathalie, Olivier et Jérémy. Tous ceux de la plage se dépêchèrent d’aller accueillir leurs amis réapparus, tandis qu’Olivier couru vers la pile de valises retrouvées. À sa grande surprise, il reconnu sa valise vert kaki et se dépêcha de l’ouvrir pour enfin mettre ses plus beaux vêtements au lieu de ce foutu morceau de tissus Hello Kitty. En moins de 30 secondes, il portait maintenant et fièrement une jolie chemise noire à manches courtes. Il alla de nouveau rejoindre ses amis. Aurélien leur parla rapidement du Bunker découvert grâce aux gaffes légendaires de Lucien et tous se mirent d’accord pour aller y passer la prochaine nuit.
Le soleil allait se coucher dans environ deux heures alors il fallait faire vite s’ils ne voulaient pas à nouveau passer la nuit au travers la jungle. Ils emportèrent avec eux quelques vêtements trouvés par ci et là dans diverses valises et pénètrent dans la forêt. Ils suivirent Aurélien, en qui ils avaient une parfaite confiance pour les aider à s’en sortir. Ils savaient qu’avec lui ils seraient en sécurité et que pour rien au monde il ne les abandonnerait. Ils marchèrent depuis tout près d’une heure quand Sabrina leur demanda s’ils étaient sur le point d’arriver bientôt à ce fameux Bunker. Ses pieds lui faisaient mal et elle détestait les balades dans les bois. Elle s’apprêta à reposer sa question quand Aurélien leur dit qu’ils étaient arrivés. Pour la seconde fois, Aurélien, Lucien, Julie, Nathalie, Jérémy et Olivier descendaient l’échelle tandis que pour les autres c’était tout nouveau.
Pour ceux dont le Bunker était nouveau, ils étaient vraiment impressionnés par tout ce qui s’y trouvait. Tout était pensé pour y passer plusieurs jours dans un certain confort. Pendant que la plupart faisaient la file en direction de la salle de bain dans l’intention de prendre une bonne douche chaude, Aurélien retourna inspecter la salle des ordinateurs et des écrans. Lucien et Olivier le suivirent. Pendant qu’il commença à essayer de déverrouiller l’un des ordinateurs en songeant à un moyen de réussir à détourner le mot de passe nécessaire, ses deux amis observèrent les écrans. Sur l’un des écrans, quelque chose attira leur attention. Là où était la grotte, ils virent un gros ours polaire y sortir. Mais qu’est-ce qu’un ours polaire fait sur cette île tropicale songea Olivier. Il se souvenu alors de l’énorme rugissement qu’il avait entendu dans cette grotte et un frisson lui parcourut le corps. Il réalisa que c’était sans doute cet ours qu’il avait frôlé… Dieu merci, il avait réussit à fuir sans servir de repas à cet animal. Malgré toutes ses connaissances en informatiques, Aurélien ne parvenu pas à contourner le mot de passe qui verrouillait l’ordinateur. Il décida donc d’aller se coucher. Selon lui, une bonne nuit de sommeil dans un lieu où tous étaient à l’abri et en sécurité ne pouvait que lui faire le plus grand bien et dès son réveil il réessaierait de débloquer cet ordinateur. Lorsqu’ils sortirent de la pièce des ordinateurs et des écrans, ils trouvèrent Eugénie endormit sur un fauteuil avec un pot de Nutella presque vide dans les mains. Sur le premier canapé se trouvaient Antonio et Sabrina. Celle-ci avait la tête sur l’épaule de son ami. Si chacun d’eux n’avaient pas eu d’amoureux, ils auraient fait un très beau couple songea Lucien. Sur le second canapé dormaient chacun de leur côté Guillaume et Nathalie. Sur une autre chaise se trouvait à demi assoupis Mathieu, avec un sac d’arachides dans les mains. Ils ne furent pas étonnés de voir Heyfa encore debout se préparant une tisane. Olivier décida de lui tenir compagnie. Aurélien et Lucien leur souhaitèrent rapidement une bonne nuit et ils se dirigèrent vers la chambre à coucher où un bon lit douillet les attendait. Bien entendu, chacun aurait son côté du lit ! Mais dès qu’ils ouvrèrent la porte de la chambre, ils allumèrent la lumière et constatèrent avec regret que leur projet tombait à l’eau… Julie et Jérémy furent surpris dans une situation embarrassante. Aurélien s’excusa pour le dérangement et referma la porte derrière lui. Bien que cette situation ne les surprenne pas trop, Aurélien et Lucien décidèrent de retourner dans la salle de repos avec leurs amis. Bien-sûr ils devront dormir par terre mais c’était tout de même mieux que de devoir dormir à la pleine lune dans la jungle comme la veille !
JOUR 3…
Un bruit extirpa Aurélien de son sommeil. Il regarda autour de lui et l’énorme cadran rouge lui annonçait qu’il était 9 h 37 du matin. Il essayait de se concentrer sur ce bruit de plus en plus régulier et comprit que quelqu’un tentait de pénétrer dans le Bunker. Il se dépêcha de réveiller ses amis qui se trouvaient dans la même pièce que lui, sans oublier Julie et Jérémy qui étaient dans la chambre. Ceux-ci se dépêchèrent de rejoindre les autres en oubliant qu’ils n’étaient vêtus que très légèrement ; Julie en sous-vêtements de dentelle noir et Jérémy portant uniquement un boxer noir avec motif tribal gris. Malgré le réveil brutal, chacun était attentif à ce qui se passait. Aurélien cherchait du regard le moindre objet qui pourrait servir pour se défendre et tout ce qu’il trouva s’était un couteau traînant sur un comptoir. Il se dépêcha à s’en saisir et retourna auprès des siens en prenant soin de camoufler son couteau derrière lui. La lueur du jour fit son apparition dans le haut de l’échelle et quelqu’un commençait à descendre. Attentif et angoissé, chacun restait silencieux. Plus la personne descendait l’échelle et plus ceux-ci constatèrent qu’il s’agissait d’un homme. À première vue il semblait grand et un peu musclé. Dès que l’homme mis les pieds au sol, il se dévira et se figea. Malgré le fait qu’il était à plusieurs mètres de distance d’eux, ils remarquèrent que cet homme était plus âgé qu’eux. Probablement dans la quarantaine pensaient la plupart. L’intrus avança en leur direction et un sourire s’affichait sur son visage. Il prit alors la parole.
- Nathalie, c’est toi ? demanda-t-il sur un ton surpris. - Laurent ? répondit-elle. Laurent c’est vous ?
Tous furent soulagés d’apprendre qu’il s’agissait bel et bien de Laurent, mieux connu sous le pseudo de Toutatis. Seul Nathalie ne pouvait le reconnaître car elle seule l’avait rencontré à quelques reprises. Cependant, tous se questionnèrent sur la présence de Laurent sur cette île. Aurélien fut le premier à poser cette incontournable question. Laurent ne fut pas surpris qu’on lui demande cela et leur expliqua qu’il travaillait depuis quelques années en secret pour la compagnie Dharma et qu’il était maintenant responsable de certaines études - dites confidentielles – et que cette île était déserte et était maintenant la propriété de Dharma. Il leur expliqua rapidement certains détails, notamment que l’existence de cette île était top secrète et que pour certaines études, divers animaux provenant de divers continents avaient été importé sur celle-ci. Laurent leur demanda maintenant depuis combien de temps ils étaient sur cette île et surtout par quel moyen ils s’y étaient aventuré. Nathalie se chargea de lui raconter leurs mésaventures et qu’ils se demandaient comment quitter ce lieu. C’est alors que Laurent se souvenu de ce qu’il avait entendu à la télévision. On disait qu’un avion de AirFrance était porté disparu dans l’Océan Indien et que jusqu’à présent les recherches n’avaient rien données, même pas avec les radars pour retracer l’avion. Il en déduit que c’était probablement impossible de retracer la carcasse de l’avion si celle-ci était aux alentours de l’île puisqu’un système ultra-perfectionniste avait été installé pour que l’existence de cette île ne soit repérée. Bien qu’il fût venu aujourd’hui dans l’intention d’y passer la semaine pour travailler sur un certain projet, il décida de reprendre la route de l’océan avec ses amis pour retourner à son domicile secondaire situé à l’Île de la Réunion. En entendant le nom de cette île, tous retrouvèrent le sourire et étaient enchantés de savoir que finalement ils se rendraient à leur fameuse destination.
Il était passé midi quand ils sortirent du Bunker en direction de la plage opposée où ils s’étaient échoués. À ce côté de l’île Laurent leur dévoila qu’un long quai en bois s’y trouvait et que son Yatch y était amarré. Julie fut surprise d’entendre qu’il était propriétaire d’un Yatch – sans oublier la résidence secondaire située sur l’Île de la Réunion – et lui demanda de façon hésitante pourquoi il n’avait jamais dit qu’il était propriétaire de tous ces biens. En réponse il lui avoua que suite à ce poste obtenu dans la compagnie Dharma, une clause de confidentialité apparaissait dans son contrat d’embauche et que la résidence secondaire était une sorte de bonus en échange de son silence. Pour ce qui est du Yatch, c’était un rêve qu’il caressait depuis des années et qui s’était réalisé suite à de bons investissements dans certaines actions de la Bourse. Julie le trouva chanceux d’avoir fait de bons coups dans la Bourse, car elle avait perdu bien de l’argent avec ses actions de Nortel et de Bombardier. Tant pis se disait-elle, certains gagnent et d’autres perdent. Ils sortirent finalement de cette jungle et furent éblouis par ce magnifique bateau luxueux. Plus ils avancèrent sur le quai en bois et plus ils trouvaient qu’il était gros. Dès que tout le monde fut embarqué dans le Yatch, Laurent leur fit visiter et ensuite tout le monde pris place dans ce qu’il appelait sa pièce de détente. Il y avait deux énormes canapés en cuir blanc sans oublier deux fauteuils assortis, le tout installé sur une moquette à poils longs de couleur rouge vin. Il servit à chacun des rafraîchissements dont certains étaient alcoolisés et les quitta pour démarrer le bateau et prendre la direction du chemin du retour.
Confortablement installés, tous regardèrent l’île s’éloigner de plus en plus d’eux. Malgré tout ce qui était arrivé, la plupart avait aimé leur expérience d’être seuls sur cette île pendant ces quelques jours. Ils pensèrent maintenant aux prochains jours qu’ils passeront enfin sur l’Île de la Réunion logés dans la demeure de leur ami Laurent. De son côté, Aurélien songeait déjà aux prochaines vacances qu’il passerait avec ses amis pour l’an prochain…
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