[Tomb Raider Online] - Tomb Raider : Le Jeu - Pourquoi détestez vous Tomb Raider


Pourquoi ?



> Pourquoi détestez-vous Tomb Raider ?

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En l’espace de 5 ans, Tomb Raider a acquis une notoriété des plus impressionnantes. Son héroïne, Lara Croft est même devenue une star, musées, clips, shows, publicité, cinéma, rien ne lui échappe. Rien ne semble pouvoir l’arrêter, sauf peut-être la lassitude de ses fans. Rétrospective d’un mythe, certes médiatique et légendaire mais pas forcément inébranlable.

Le développement de Tomb Raider a débuté en 1995, dans les Midlands, en Angleterre. A l’époque, Core Design est une petite société de jeux vidéos au budget limité. Un budget qui ne l’empêche pas d’être ambitieux. Core compte bien profiter de l’expansion du marché des consoles 32bits qui fait fureur à l’époque : La Saturn , et bien sûr la Playstation, deux plates-formes qui n’ont pas encore fait leurs preuves auprès d’un public qui reste séduit par les jeux traditionnels d’antan.

Le projet Tomb Raider vient remettre en question l’idée selon laquelle ces nouvelles machines sont réservées à des catégories de jeux particulièrement limitées (combat, simulation, …). Il s’agissait alors d’adapter un type de jeu plus connu, en lui conférant une ambiance plus moderne, en lui donnant plus de vie et d’originalité, en d’autres termes de concilier l’univers qui meurt avec celui qui prendra la relève. Tomb Raider est né de cette idée.

Toby Gard, celui que l’on nomme « le père de Lara Croft », proposa de remplacer le traditionnel macho de base par une jolie jeune fille. Mais parce que les trois derniers mots rappelle un cliché qu’il est inutile d’exposer, il était important de conférer à la belle un véritable caractère, une véritable vie qui lui permettrait de se distinguer et d’acquérir une véritable personnalité indépendante de l’image qu’elle aurait pu véhiculer.

Une bonne idée, qui sera vite victime de son succès.


Une évolution lamentable

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Tomb Raider, premier du nom avait figure d’exception et la jolie bouille de Lara fait la couverture de tous les magazines de jeu vidéos. C’est que Core-Design épaulé par son partenaire et distributeur Eidos Interractive n’a pas fait les choses à moitié : graphismes en 3D, une fluidité ahurissante, des scènes vidéos d’un réalisme impressionnant, l’ensemble traduit et doublé dans plus de 20 langues ! Sur PC, l’arrivée de la technologie Glide (3dfx) apporte un coup de pouce au jeu qu’elle rend quasiment sublime. En l’espace de quelques mois, Tomb Raider a acquis ses lettres de noblesse. De nombreux sites internet sont fondés sur le sujet et battent des records d'audience pendant qu'Eidos distribue par millions le plus fameux cédérom du siècle.


Chacun est charmé par l’ambiance « Indiana Jones », et naturellement par notre héroïne, aussi belle que forte de caractère. Il n’y a rien de tel qu’une héritière rebelle en fugue pour séduire un ado en pleine crise. Un adage anglo-saxon reprend d’ailleurs cette idée (« Heir today, Gone Tomorrow »). Certains regretteront la fadeur des décors qui rendent l’ensemble un peu sombre, d’autres évoquent la difficulté du maniement. Mais en réalité, chacun y trouve son compte et les critiques ne pleuvent pas, les niveaux étant suffisamment diversifiés pour ne pas lasser. En outre, un niveau d’entraînement permet d’apprendre les commandes et de mieux maîtriser le jeu.

Mais déjà, le second épisode laissera une impression mi-figue, mi-raisin, confortée l’année suivante par un troisième épisode qui viendra destituer le mythe. Si les graphismes ont réellement évolués, le scénario lui, est tout aussi stupide qu’incompréhensible. De plus, il n’est toujours question que de chercher les objets traditionnels et Lara se contente invariablement de pousser des blocs, d’actionner des leviers et interrupteurs en arpentant des couloirs sans fin. Les mouvements sont désormais trop nombreux pour être maîtrisés par un néophyte qui risque d’abandonner le jeu au bout de quelques heures, au prix de quelques cris, de claviers frappés, et de quelques cheveux arrachés.

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Notre jolie jeune fille est devenue une véritable opération commando, on se demandera toujours comment elle fait pour ranger un M16 et un lance-roquettes dans ses poches ? En parlant des armes, la belle s’en sert sans aucune modération. Le tabou du meurtre humain est tombé avec Tomb Raider 2. Contrairement au premier épisode, Lara ne se bat plus contre une ménagerie. Elle abat homme et bête, les trouant de partout, ou les faisant exploser. Dans Tomb Raider 3, le meurtre vire à l’hécatombe, les employés de la zone51 sont tous retrouvés morts dans une marre de sang.

En réalité, Core n’est pas resté insensible aux remarques sur ce point. Soucieux de ne plus véhiculer une image de Kill’em up à la Doom-Quake, mais surtout influencé par la montée des organismes de répression de la violence à la télévision, il remplace les humains par des créatures qui ne peuvent se syndiquer : squelettes, esprits, etc… Mais comme le sang reste assez médiatique, on retrouvera rapidement des humains dans la ligne de mire de notre héroïne.


Un côté " marketing " évident

Tomb Raider, c'est avant tout un concept et un produit à vendre. Et pour que ça marche, rien n'est laissé au hasard.


Lara Croft et ses solides arguments

Cela n'échappe à personne, Lara Croft a tout pour plaire. Surtout à l'époque du premier épisode, les héroïnes humaines étaient, ne l'oublions pas, quasi-inexistantes et Lara apporte à elle-seule une petite révolution du genre, plaisant autant aux hommes par ses formes qu'aux femmes qui peuvent facilement s'identifier à cette jeune aventurière. Au fur et à mesure des volets de la saga, Lara a acquis des formes de plus en plus généreuses au détriment peut-être du scénario ou du graphisme. C'est la raison pour laquelle une grande partie de la gent féminine qui considère que ce jeu est fait pour les gros machos !

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Un cortège de bogues et un jeu pas toujours assez fignolé

Depuis la sortie du troisième épisode, le jeu pose constamment des problèmes au niveau de la programmation. Les joueurs de Tomb Raider 3 sur Playstation se rappelleront avec aigreur des problèmes de sauvegardes et de portes invisibles qui rendaient la progression assez difficile.

C'est pour que la sortie puisse se faire tous les ans aux alentours de Noël, que certains aspects du jeu demeurent approximatifs : le dernier volet par exemple n'apporte rien au niveau du graphisme et paraît beaucoup trop court. Dans ces conditions, seuls les fans de la première heure et les " accrocs " de la belle continuent à attendre avec impatience la sortie du jeu. Un nouveau Tomb Raider est toujours un événement mais les ventes ne suivent plus vraiment.


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Un filon exploité sans scrupules

Lara est partout : des objets à son effigie, un film en juin, des spots publicitaires pour toutes sortes de produits et une saga qui peu à peu s'essouffle... En étant tout à fait objectif, on doit dire que Miss Croft a fait son temps. Peut-être un nouvel épisode sur PlayStation 2 ravivera-t-il la flamme. Espérons...

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Un public difficile à cerner

De plus, il est clair que le concept Tomb Raider ne peut pas plaire à tous les joueurs. Les amateurs de Doom-Like (même s'ils auront l'occasion de faire quelques cartons) trouveront certainement un peu ennuyeux de tourner une heure entre quatre murs, à chercher désespérément la clé dorée qui ouvre la porte numéro deux sous l'eau qui conduit à l'artefact numéro trois qui ouvre le portail numéro un, etc... Cela ne détend pas plus que ça ne défoule.

Il faut admettre que les acrobaties de Lara Croft musclent d'avantage les doigts que le cerveau, même, si, paradoxalement, le niveau de difficulté du jeu est très élevé (nombre d'ennemis impressionnants, complexité des plans du niveau, etc.). Admettons le, les énigmes sont parfois tirées par les cheveux, au risque de surprendre le néophyte.


Une image malmenée plus ou moins sciemment

Mais Tomb Raider c'est aussi des sites détournés, à caractère plus ou moins pornographique. Le plus connu est ou plutôt était Nude Raider ; ce terme désigne à présent plus généralement le fait de déshabiller Lara. Evidemment ce n'est pas très moral et ne plaît pas beaucoup aux féministes. Les développeurs, ont laissé le phénomène prendre de l'ampleur avant de l'annihiler. Rien de plus astucieux pour entretenir la popularité de Lara !
A ce propos, il existe une fin officielle (mais passée une seule fois à la TV : Culture Pub sur M6) de la pub Seat Alhambra qui montre la voiture embuée et qui bouge (comme c'est étrange !) avec cinq surfeurs à l'extérieur qui attendent leur tour ; il y en avait six au départ. Sans commentaires.

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Et dans tout ça, pourquoi aimons-nous Tomb Raider ? ?

Tomb Raider est un jeu très commercial. Plus que ça, il est un véritable business et son succès n'est que partiellement mérité. La sortie du dernier volet, réellement bâclé vient confirmer cette idée selon laquelle les fans de Tomb Raider achètent et achèteront toujours inconsciemment le jeu, indépendamment de ses qualités propres. Le lecteur attentif est, lorsqu'il lira ses lignes, en droit de se demander pourquoi nous aimons un tel jeu, au point de créer un site Internet sur le sujet ! Mais la réponse est simple. C'est l'ambiance.

C'est que Tomb Raider n'est pas seulement un jeu. Le premier épisode a su créer une ambiance suffisamment réaliste pour permettre au joueur de s'identifier... non seulement à Lara Croft, mais aussi au principe même de l'aventurier(e). Il paraît logique d'acheter le nouvel épisode qui raconte la vie d'une héroïne dont on a partagé la vie quelques temps.


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Serait-ce utile aussi de préciser également que les véritables fans émettent des critiques constructives et souhaitent une évolution positive du jeu : concilier action et aventure, plus d'interactivité, maniabilité du personnage accrue etc...

Mais plus que ça, Tomb Raider, c'est la liaison entre les jeux de plate-forme de notre enfance et ceux plus modernes que l'on voit aujourd'hui. Peut-être inconsciemment Tomb Raider ravit-il les nostalgiques, ceux qui n'ont jamais accrochés aux jeux d'aujourd'hui. Ce n'est pas pour rien que la moyenne d'âge des membres de TRO est de 30 ans !


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